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L’ancrage régional des pôles d’excellence. (Entretien)

L’expérience urbaine passe historiquement par les échanges économiques et par l’Universitas. La valorisation des pôles d’excellence concerne aujourd’hui en priorité la nouvelle économie du savoir qui associe entreprises, recherche et universités. Qu’en est-il, dans le cas de l’Hexagone et de l’Île-de-France, des décisions prises récemment dans le cadre du plan Campus ? Les pôles d’excellence en voie de constitution seront-ils des bulles isolées ou des ensembles susceptibles de dynamiser la métropole ?

Esprit – Dans la suite de la réforme de l’autonomie universitaire, le ministère de l’Enseignement supérieur a mené en 2008 un plan « Campus » en faveur de l’immobilier universitaire. Il accompagne la prise de conscience de l’importance de la recherche et de l’université dans une économie de l’innovation. Du point de vue des bâtiments, de l’entretien, du cadre de travail, un rattrapage est certainement indispensable. Cependant, il ne suffit pas de rénover le bâti pour instaurer une dynamique territoriale et faire émerger des projets innovants. Comment jugez-vous ce plan Campus ? À quelles conditions un tel projet peut-il entraîner les effets attendus en termes d’innovation ?

Yves Lichtenberger – L’opération Campus a finalement sélectionné les dix principales concentrations en nombre d’enseignants-chercheurs publiants. Dans un premier temps, la ministre, Valérie Pécresse, pensait créer un fonds consacré au patrimoine immobilier universitaire et débloquer les sommes pour la rénovation à mesure que des projets intéressants apparaîtraient. Mais, avec le rapport de la commission Attali, l’idée s’impose qu’il faut éviter le soupoudrage et favoriser dix campus. Pourquoi ?

En arrière-fond de ce choix, il y a l’idée que la concentration des moyens permet seule la compétitivité internationale. On retrouve le débat sur la création des pôles de compétitivité : « On est parti pour en faire dix et on en a finalement labellisé une soixantaine ! » Ce serait un mal français que de pas savoir choisir dès qu’il y a des concurrences territoriales. Ce n’est pas exact. En réalité le rapport de Christian Blanc (sur les pôles de compétitivité remis en 2004) partait bien de l’idée qu’il fallait privilégier dix pôles, mais la discussion a fait craindre qu’une fois les dix définis, on endorme les sites choisis qui sont sûrs de recevoir l’aide et que l’on décourage les autres, laissés sans perspective.

Une méthode plus astucieuse avait donc été trouvée, créant deux catégories de pôles avec la possibilité de passer de l’une à l’autre : une dizaine de pôles « mondiaux » fortement soutenus par l’État et une cinquantaine « nationaux » ayant juste un label, charge à eux pour exister et monter en puissance de trouver d’autres financements, notamment régionaux. Une évaluation au bout de cinq ans permet ensuite de voir qui peut monter dans la catégorie au-dessus et qui est rétrogradé. C’est la condition pour avoir un dispositif vivant. C’est en partie ce qu’a préconisé le comité « Campus » en désignant, au-delà des dix retenus, un ensemble de projets « prometteurs ».

En s’en tenant à favoriser a priori les unités les plus grosses, on conforte les situations acquises, ce qui est un mal français bien plus redoutable que la dispersion, sans les obliger à optimiser leurs moyens, à faire preuve d’inventivité par elles-mêmes. On privilégie des dynamiques d’absorption de ce qui se produit de meilleur ailleurs en se servant dans le vivier des universités plus modestes, en en détournant les chercheurs et les programmes porteurs. On favorise ainsi surtout l’autorenforcement de la notoriété.

Les 10 projets de l’opération Campus(*), (**)

Pourquoi la concentration?

Un soubassement justifié de cette manière de penser chère aux économistes et reprise par le rapport Attali, favorisant les plus gros aux dépens des plus dynamiques, est l’idée que ce qui est le plus long à constituer, c’est l’accumulation tandis que ce qui est le plus facile à corriger, c’est la gouvernance. C’est une illusion fréquente de gouvernants qui confondent volontarisme (compter sur la volonté des autres comme si elle vous était a priori soumise) et volonté (compter sur sa propre force, y compris de conviction pour a posteriori s’associer à d’autres). Donc, dans un premier temps, on favorise la densité estimant que, dans un deuxième temps, on saura la piloter. Mais la densité laissée à elle-même étouffe la gouvernance : le résultat a beau être connu, l’expérience est sans cesse renouvelée.

Un second soubassement justifié est l’idée de mieux valoriser l’activité des meilleurs en les regroupant. Bien sûr, l’appariement des meilleurs a toute chance d’être plus productif, il n’a cependant aucune garantie de durabilité. C’est le problème des réseaux : ils sont bons en mode projet et appelés à décliner en mode institution (c’est pourquoi la loi Recherche, en créant des réseaux thématiques de recherche avancés leur a donné obligatoirement la forme d’une fondation, garante d’un pilotage externe associant les divers apporteurs de moyens humains, fonciers et financiers). Dans la recherche, le génie cache souvent l’équipe et l’environnement, comme l’arbre la forêt. Il faut savoir attirer des gens d’exception, mais aussi savoir que cela ne constitue pas une politique en soi. On en revient à nouveau à l’importance de la gouvernance.

C’est d’une autre manière qu’il faut penser la concentration, ni purement quantitative, ni purement sélective. Bien sûr, il est utile de regrouper et de sélectionner, mais il faut surtout une stratégie. Dans la concentration, on ne peut compter sur le seul effet masse même s’il rend plus probable d’avoir du très bon au milieu du bon. On ne peut non plus se satisfaire d’attirer les génies si ce n’est pas pour qu’ils coopèrent avec d’autres.

Ce que dessinent les universités les plus en vue au plan mondial, ce sont tout d’abord des ensembles liant l’enseignement, la recherche et la valorisation (celle-ci incluant aussi bien l’activité économique générée par la production de connaissances que l’insertion professionnelle des étudiants les transférant dans les entreprises et organisations).

Ce sont ensuite des ensembles pluridisciplinaires, voire le plus souvent omnidisciplinaires, s’appuyant sur les trois piliers des sciences de la matière, des sciences de la vie et des sciences humaines et sociales. La concentration y est aussi mixage, sans lequel chaque discipline s’enferme et s’endort. Une discipline, par sa dynamique propre, structure la construction de ses savoirs – ce qui la rend transmissible – mais elle se renouvelle aux interfaces avec des terrains et avec d’autres disciplines.

Pour gérer une telle complexité de disciplines et de missions, ces ensembles ont en outre deux caractéristiques : une délimitation territoriale affichée, la plupart portent le nom de leur ville ou région ; une gouvernance garante de leur cohérence stratégique. En comparaison, le système français apparaît être encore marqué par l’organisation en facultés, artisanal et morcelé.

C’est l’enjeu des transformations en cours que d’instaurer des regroupements et du pilotage pour garantir, par des mécanismes d’incitation, que la recherche reste vivante. Cela implique de gérer des tensions, et particulièrement d’apprendre à articuler tensions internes et externes. Nous l’avons appris en cherchant à réaliser nos rêves d’autogestion et de coopérative de production : quand une organisation devient sa propre finalité, elle disparaît. Il ne peut pas y avoir de dynamique interne durable sans une polarisation stratégique appuyée sur des évaluations et des apports externes. La stratégie implique une direction à distance de sa propre collectivité. Ou plus exactement connectée autant à son environnement qu’à sa collectivité. C’est pourquoi la constitution de centres stratégiques doit accompagner le mouvement de l’autonomie.

Mais ce couple fonctionnel autonomie-stratégie n’est guère inscrit dans les traditions de l’État à la française.

La nouvelle logique que cherche à favoriser la loi Liberté et responsabilités des universités (Lru), couplée avec la création de l’Agence nationale pour la recherche (Anr) et le renforcement de la mission « agence de moyens » des organismes de recherche, c’est une spécialisation par niveaux de responsabilité plutôt que par missions : l’État définit l’orientation, les agences et les organismes de recherche se chargent de l’allocation des moyens, les opérateurs mettent en œuvre. Il s’agit bien de redessiner le paysage de l’enseignement supérieur et de la recherche en sortant d’une juxtaposition en tuyaux avec la recherche, les grandes écoles et l’université.

Le ministère fixe les orientations et attribue les moyens des universités globalement en fonction d’évaluations et cesse de gérer les postes un par un avec les organismes, en fonction de leur « excellence », où jouaient à plein les effets de proximité et de réseaux. Ce nouveau découpage à trois niveaux – orientation, programmation, mise en œuvre – se répercute à l’échelle de chaque université.

Dans chaque université, il s’agit maintenant de constituer ce centre stratégique et d’établir leur système d’allocations des ressources en discussion avec leurs composantes qui, à leur tour, disposent d’autonomie dans le cadre du « cahier des charges » qui leur est confié. C’est pourquoi la priorité de tous les présidents d’université maintenant est de constituer leur système d’information, base à la fois de la fiabilité de leur gestion, de leur élaboration stratégique (savoir ce qui coûte et ce qui rapporte) et de la transparence nécessaire à leurs négociations internes.

C’est la même chose aussi au niveau de chaque composante : la direction de la composante va négocier ses missions et moyens avec la présidence, tenir ses indicateurs à jour et répercuter ses objectifs auprès de ses enseignants et ses chercheurs. C’est un changement complet de « logiciel ».

Quand le dynamisme vient de la province

Dans la culture étatique française, il y a aussi la prééminence de Paris. Or, le changement que vous décrivez semble plus facile à mettre en œuvre en province qu’à Paris. Il semble en particulier plus facile d’organiser des regroupements universitaires en province qu’à Paris et dans la région parisienne. Pourquoi ?

Le lien entre enseignement supérieur et territoire est plus évident en province : on comprend tout de suite ce que peut être l’université de Lyon, de Bordeaux ou de Strasbourg. À Paris, aucun établissement ne s’inscrit dans un territoire clair, à la fois pour des raisons de taille (il y en a trop) et pour des raisons fonctionnelles, aucun ne se sentant porteur d’autre chose que d’une excellence académique désincarnée. Il est assez aisé de dessiner en province des liens entre formations, emplois et développement économique alors que ce n’est guère pertinent à Paris. Dessiner ces liens, cela veut dire mobiliser des acteurs locaux, créer des formations, orienter les étudiants en fonction des débouchés.

Dans ces flux, Paris joue un rôle particulier, la symbiose est plus faible avec son territoire : quand il s’agit de poursuivre des études, toutes les régions de France perdent des bacheliers au bénéfice de Paris ; à l’inverse, quand il s’agit de trouver un emploi, Paris perd les diplômés au profit des régions. Paris est un point de passage, il y a moins d’emboîtage entre population, formation et développement économique. Du coup, cela conforte les universités parisiennes à se considérer investies d’une fonction particulière qui est de gérer l’excellence de la discipline, là où en province elles jouent la mise en œuvre de la discipline dans des formations professionnelles.

Un autre effet de l’opération Campus est d’impliquer plus fortement les régions dans les financements. Elles sont désormais toutes impliquées dans les projets de regroupements et de rénovations, comme on l’a vu en Rhône-Alpes, Provence-Alpes-Côte d’Azur ou Languedoc-Roussillon. Longtemps les collectivités territoriales, notamment les conseils généraux, ont poussé par leurs financements à un émiettement universitaire. En témoigne la dispersion aujourd’hui critiquée des Iut. Cette page se tourne, les Régions poussent elles-mêmes aux regroupements, un nouveau partage de responsabilités s’esquisse entre État et Régions.

Comment caractériser la situation des universités de la région parisienne, ni intra-muros, ni provinciales ?

Elles sont dans une situation mixte au sens où l’accrochage au territoire est très important du point de vue des partenariats, du point de vue du recrutement de nos étudiants. Mais, particulièrement dans les zones d’expansion comme l’est francilien, il faudra attendre un certain nombre d’années avant d’avoir un retour sur la croissance économique locale. À Marne-la-Vallée par exemple, la montée en puissance d’un pôle de compétitivité sur la ville et la mobilité (Advancity) est une opportunité pour l’implantation de Pme innovantes. De même la présence d’industries de l’image et du numérique a conduit l’université à se développer dans ce champ en formation initiale comme en formation continue, ce qui a dynamisé les filières de recherche en informatique, en lettres comme en art ou en histoire…

Les rapprochements stratégiques apparaissent donc plus difficiles pour Paris intra-muros.

Oui, en particulier parce qu’on a tendance à y entendre « pôles d’excellence » comme l’excellence disciplinaire, qui va rassembler les meilleurs dans une discipline donnée, alors qu’il faut, comme on l’a vu, désormais concevoir des ensembles thématiques faisant appel à des disciplines complémentaires du point de vue des disciplines.

Nous avons besoin d’ensembles qui intègrent l’omnidisciplinarité pour créer des formations supérieures qui croiseront des formations disciplinaires classiques menant au professorat et à la recherche, et des formations mixtes dans lesquelles on pourra proposer de l’ingénierie avec de la gestion, des sciences de la vie avec du droit et du technologique avec du marketing.

Dans ce sens, on commence à voir se dessiner deux universités à Paris intra-muros. Le premier regroupement, Paris-Centre universités, concerne Paris V (Descartes) et Paris VII (Diderot) qui sont très complémentaires, l’une plutôt informatique et sciences de l’ingénieur, l’autre plutôt sciences de la vie, avec chacune des sciences humaines et sociales. Elles envisagent de fusionner et de s’associer à Paris I Panthéon-Sorbonne, réputée en droit et en économie. On pourra vraiment confier des missions larges à un tel ensemble.

En face, on a l’association Paris Universitas avec Paris II (Assas) pour le droit, la Sorbonne (Paris III et IV) pour les sciences humaines et sociales et Paris VI (Jussieu) pour les sciences et la santé. Voici aussi un nouvel ensemble qui est cohérent, auquel pourrait se lier l’École normale supérieure.

Ensuite, « au-delà du périphérique », l’opération Campus a fédéré un ensemble au nord autour du projet de l’Ehess à Aubervilliers avec Paris VIII (Saint-Denis), Paris XIII (Villetaneuse, Bobigny), projet qui agrège également des équipes d’histoire et de géographie actuellement rattachées à Paris I. Au sud, il y a le Pres Univers-Sud (Paris XI-Orsay, Versailles-Saint-Quentin, Évry), lié aux grandes écoles de Palaiseau et du plateau de Saclay. À l’est, le Pres Université Paris-Est fédère les universités de Marne-la-Vallée et de Paris XII Val-de-Marne avec l’École des ponts, l’Esiee, l’École d’architecture… qui ont déjà mis ensemble leurs écoles doctorales. Le paysage est plus éclaté à l’ouest où l’on aura peut-être un rapprochement entre Paris X-Nanterre, Cergy et pourquoi pas Paris IX-Dauphine ?

Dans le prolongement de l’opération Campus, le ministère a demandé un audit du patrimoine immobilier universitaire parisien, préalable à une clarification stratégique. Cela mettra à jour l’incroyable complexité de la situation immobilière, les enchevêtrements, les prêts, les partages…

Un projet d’ensemble pour l’université

Mais parle-t-on de « Campus » de manière un peu métaphorique, comme une sorte de logo pour faire plus international, ou le projet comporte-t-il vraiment une prise en compte de l’ensemble de la vie étudiante (logement, restauration, loisirs, vie sociale…) au-delà de la prestation des cours ?

Toutes les universités sont aujourd’hui appelées à prendre en charge les divers aspects de la vie étudiante. Elles y sont conduites à la fois parce qu’elles s’adressent à des populations démunies en la matière et parce que, dès lors que l’on conçoit les formations comme une préparation professionnelle, ces aspects ne peuvent plus être ignorés comme composante de l’activité pédagogique : l’importance de la confrontation aux autres, du travail en groupe projets, du travail personnel avec des outils documentaires, conduit à être attentifs aux conditions de logement, de transport comme à l’existence de bibliothèques et d’équipements numériques.

Bien sûr, les contraintes géographiques ne permettront pas, pour autant que cela soit souhaitable, de constituer partout des campus intégrés à l’américaine. Mais partout sera inscrite la nécessité de traiter globalement de façon cohérente l’enseignement, la recherche, les logements, les transports et l’espace numérique.

Mais dans la « centralité » française, il y a aussi les grandes écoles qui focalisent souvent l’attention. Comment s’intègrent-elles dans ces nouveaux ensembles ? Peuvent-elles se penser dans un rapport de complémentarité avec les universités ?

En province, elles participent toutes aux pôles de recherche et d’enseignement supérieur (Pres) locaux. C’est le cas par exemple à Lyon avec les deux écoles normales supérieures, qui vont d’ailleurs fusionner, l’Institut national des sciences appliquées (Insa)… Un récent rapport (Chabbal, 2008) vient de proposer de renforcer leur identité au sein des Pres sous forme de collegium. À Paris, c’est à nouveau plus complexe, il y a le Pres ParisTech qui réunit la plupart des grandes écoles d’ingénieurs, avec des coopérations de site plus structurées à Saclay-Palaiseau où elles ont été rejointes par Hec, en même temps qu’avec des coopérations en réseau pour la recherche et les écoles doctorales avec les universités concernées du sud, du centre et de l’est francilien. Cela dessine un avenir possible où les grandes écoles, tout en gardant leur autonomie, s’intégreraient dans de grandes universités confédérales dont elles seraient des filières de formation d’excellence.

Le résultat du plan Campus est donc de renforcer les dix universités qui sont déjà les plus grosses. Mais alors que vont devenir les établissements qui sont dans les catégories inférieures dans ce modèle ?

Beaucoup craignent que la dynamique actuelle contribue à une très forte différentiation des universités. Cette différentiation existe. Est-il possible de l’accentuer encore plus ? J’en doute. En tout cas, elle sera dite et discutée. De ce fait, cela permettra d’affecter à chacune des missions particulières et des moyens spécifiques. Certaines universités se font fort d’être productrices de connaissances nouvelles dans toutes leurs disciplines de recherche au vu des standards internationaux. D’autres l’ambitionnent sur des créneaux identifiés, avec pour le reste une recherche plus tournée vers la mise en forme pédagogique des disciplines et vers l’intégration des connaissances dans des approches thématiques et des dispositifs contribuant au développement économique de leur territoire. Il y a ensuite la nécessité, particulièrement en premier cycle, d’une offre de formations de proximité, plus largement réparties sur le territoire.

La question est de savoir comment réguler ces trois niveaux de manière à ce que les enseignants-chercheurs et les étudiants puissent passer de l’un à l’autre. On oublie trop souvent, en regardant le système américain, justement son aspect système qui à la fois différencie les établissements et assure une cohérence territoriale à leur spécialisation, ne serait-ce que par l’unité de pilotage assurée par l’État fédéral. Va-t-on être capable, comme l’a préconisé la Conférence des présidents d’université, d’opérer un pilotage à partir d’une quinzaine de grands systèmes universitaires territoriaux dont les Pres sont un élément précurseur ?

  • *.

    Professeur à l’université Paris-Est Marne-la-Vallée, chercheur au Latts. Président du pôle de recherche et d’enseignement supérieur « Université Paris-Est ». Il a participé à la coordination du dossier d’Esprit sur l’université en décembre 2007 et écrit : « L’enseignement supérieur à la recherche d’un modèle universitaire. Leçons de Paris-Est. »

Yves Lichtenberger

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