
Correspondance (1920-1959) de André Breton et Benjamin Péret
Sortie du purgatoire et des archives, la correspondance d’André Breton (1896-1966) est désormais publiée par les éditions Gallimard. Une dizaine de volumes est prévue et nous sommes déjà à mi-parcours de ce projet éditorial qui a vu la publication des lettres échangées entre le chef de file du surréalisme et Jacques Doucet, Simone Kahn, Francis Picabia, Tristan Tzara et prochainement Paul Éluard. La correspondance de Breton et Julien Gracq est très attendue.
Parmi celles qui sont déjà parues, les lettres échangées avec Benjamin Péret (1899-1959) forment sans conteste la conversation la plus fraternelle. Sans compagnonnage avec Péret, on peut douter que l’aventure surréaliste ait duré au-delà des années 1930, Péret étant finalement le seul membre du groupe qui restera fidèle à Breton jusqu’au bout. Dans son introduction, Gérard Roche retrace l’étroite complicité intellectuelle qui a uni les deux hommes qui se sont rencontrés en 1920, juste après la disparition de Jacques Vaché, première passion de Breton. Si on compare ce livre aux autres tomes déjà parus de la correspondance, l’appareil critique est certainement celui qui est le plus complet (notes, index, chronologie et photo