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Notes de lecture

Dans le même numéro

Écrits sur la traduction de Martin Luther

mars 2019

La traduction de la Bible en allemand par Martin Luther a été pour ­l’Allemagne­, dont elle a contribué à unifier la langue, et pour l’Europe, où elle a accéléré la diffusion de la Réforme et provoqué des imitations par la Contre-Réforme, un événement considérable. Ce livre présente les principes de traduction du réformateur, à travers deux écrits donnés ici en édition bilingue. En fait, on le sait depuis longtemps, Luther, revenu au grec et à l’hébreu (donc ne se contentant pas de la Vulgate latine de saint Jérôme), a en vue la compréhension de la Bible par les gens du commun, les simples Allemands. Il s’agit, pour des raisons théologiques, de produire un texte compréhensible par tous, et donc de chasser de la traduction les obscurités bibliques. Il lui arrive de rester «  littéral  », mais c’est pour la même raison – parce que la lettre conservée, bien qu’obscure, semblait plus riche en théologie (celle de la foi réformée de Luther, bien entendu) qu’une traduction claire mais arrangée. Au-delà du goût et de la connaissance des langues, il est évident que Luther possédait aussi un savoir considérable de l’objet ou de la «  matière  » à traduire : la Bible (et sa foi absolue en elle), et que son génie de la langue allemande a fait le reste pour arriver à «  la Bible de Luther  ».

 

 

Préface de Michel Grandjean, textes édités, traduits et présentés par Catherine A. Bocquet, Les Belles Lettres, coll. « Traductologiques », 2017
192 p. 23 €

Jean-Louis Schlegel

Philosophe, éditeur, sociologue des religions et traducteur, Jean-Louis Schlegel est particulièrement intéressé par les recompositions du religieux, et singulièrement de l'Eglise catholique, dans la société contemporaine. Cet intérêt concerne tous les niveaux d’intelligibilité : évolution des pratiques, de la culture, des institutions, des pouvoirs et des « puissances », du rôle et de la place du…

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Un nouvel autoritarisme en Pologne

Coordonné par Jean-Yves Potel, le dossier analyse le succès du gouvernement du Parti Droit et justice (PiS) en Pologne. Récupérant un mécontentement semblable à celui que l'on perçoit ailleurs en Europe, le régime s'appuie sur le discrédit des élites libérales et le rejet des étrangers pour promouvoir une souveraineté et une fierté nationale retrouvées. Il justifie ainsi un ensemble de mesures sociales mais aussi la mise au pas des journalistes et des juges, et une posture de défi vis à vis des institutions européennes, qu'il n'est pas pour autant question de quitter. À lire aussi dans ce numéro : les nouveaux cahiers de doléance en France, l’emprise du numérique, l’anniversaire de la révolution iranienne, l’antisémitisme sans fin et la pensée écologique.