Les ambiguïtés du modèle bioéthique français
Alors que les lois de bioéthique sont remises en discussion au Parlement, il apparaît que la France se distingue de nombreux pays par le statut qu’elle accorde aux dons anonymes, notamment dans les actes de procréation assistée. Pourquoi l’anonymat est-il à ce point considéré comme une garantie « éthique » chez nous ? Pour le comprendre, il faut remonter à la manière dont se sont développées les premières interventions médicales autour de la procréation et la manière très française de contourner et d’assimiler, en les laïcisant, des arguments du magistère catholique.
Prenons garde aux conséquences de cette tendance à la reconnaissance du génétique ! Si le géniteur apparaît en pleine lumière et que l’enfant ne se sent pas très bien avec son père d’intention, il peut avoir envie de se rechercher une autre filiation. De même, un enfant ayant perdu son père d’intention peut avoir envie de se trouver un père génétique.
La société doit-elle encourager à aller rechercher l’origine des gamètes ? Cela posera nécessairement des problèmes, les enfants qui naissent dans les couples n’étant pas toujours les enfants du père. Le législateur doit-il favoriser cette recherche obses