
Une petite tristesse de Kaczyński…
Dans la suite des élections européennes, il avait pensé rassembler une majorité écrasante de voix et ce n’était pas le cas. Publiés le lendemain, les résultats officiels ont donné huit millions de voix au PiS (et à deux petits partis alliés), neuf millions à trois partis de l’opposition républicaine et un million trois cent mille à l’extrême droite. Le PiS n’est donc pas majoritaire.
Le soir des élections législatives en Pologne, le dimanche 13 octobre, la plupart des observateurs ont détecté ce que l’un d’eux a nommé « une petite tristesse de Kaczyński ». Le leader du Parti Droit et justice (PiS), pourtant grand vainqueur, se réjouissait d’avoir acquis une majorité de députés à la Diète et remerciait ses électeurs sous les hourras de ses partisans, mais il concluait sur ce regret : « Nous avons reçu beaucoup, mais nous méritions mieux. » Il va falloir réfléchir, ajoutait-il, sur « ce qui a conduit une partie de la société à penser que nous ne devions pas être soutenus ». Il se montrait déçu. Dans la suite des élections européennes, il avait pensé rassembler une majorité écrasante de voix et ce n’était pas le cas. Publiés le lendemain, les résultats officiels ont donné huit millions de voix au PiS (et à deux petits partis alliés), neuf millions à trois partis de l’opposition républicaine et un million trois cent mille à l’extrême droite. Le PiS n’est donc pas majoritaire. Pire, il perd une douzaine de sénateurs (sur cent) et donc la majorité à la chambre haute (49/51).
Un succès mitigé
Cette « tristesse » trahit à elle seule l’enjeu de ce résultat. Elle nous interroge sur la solidité du projet « national populiste » ou « illibéral », sur le « bon changement » engagé par le PiS. Tout au long de la campagne, ses chefs de file ont présenté ces élections comme « les plus importantes depuis trent