
Les Pédagogies critiques sous la dir. de Laurence de Cock et Irène Pereira
Le Français Célestin Freinet (1896-1966) et le Brésilien Paulo Freire (1921-1997) ont tous les deux lutté « pour que l’école devienne un lieu d’apprentissage et d’expérimentation de la démocratie ». Selon eux, l’école fabrique « des âmes d’esclaves », alors qu’elle devrait chercher à les émanciper de toutes les formes d’oppression. Les pédagogies critiques qui s’en inspirent et portent ainsi un projet de transformation sociale font l’objet de « quelques expériences » en France, dont l’ouvrage recueille les traces. Mais elles servent surtout la « néolibéralisation » de l’école, en valorisant l’innovation, la concurrence et « le développement individuel plutôt que l’émancipation collective ». Cet ouvrage cherche donc à se réapproprier les pédagogies critiques et à explorer leurs ressources pour penser l’intersectionnalité des dominations et, par exemple, « décoloniser l’enseignement de l’histoire ».