
Vote populaire par temps d’épidémie
L’épidémie due au coronavirus est venue perturber différentes élections, en France comme en Pologne ou en Russie. En Biélorussie, le président Loukachenko pensait pouvoir organiser un plébiscite, mais il avait sous-estimé l’exaspération sociale et la détermination de ses opposants.
Plusieurs États ont organisé des votes pendant l’épidémie de Covid-19. En France et en Pologne, les critiques ont surtout porté sur la protection sanitaire et sur la légitimité de scrutins tenus en situation d’urgence. En Russie et en Biélorussie, les présidents Poutine et Loukachenko ont choisi d’appeler leurs électeurs aux urnes, alors que le coronavirus restait très actif. Aux États-Unis, la présidentielle du 3 novembre 2020 sera probablement maintenue, même si le nombre de décès a dépassé 160 000 début août. Donald Trump est tenté par un report, ou par la contestation des résultats si son rival démocrate Joe Biden l’emporte.
Comment les pouvoirs exécutifs ont-ils géré les échéances électorales, parfois sans discussion parlementaire, pendant la pandémie ? Vladimir Poutine et Alexandre Loukachenko ont provoqué des vagues de protestation en imposant des plébiscites entièrement sous leur contrôle. Dans les démocraties occidentales, les réponses ont été variées : municipales maintenues en France, avec une faible participation et l’échec des candidats du parti présidentiel ; présidentielle en Pologne, avec la réélection sur le fil d&rsquo