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Joan Sales, Esprit et la guerre d'Espagne

La reparution de Gloire incertaine

La réédition, dans une traduction revue, du grand roman catalan sur la guerre d’Espagne, Gloire incertaine, est l’occasion de prendre la mesure du choc intellectuel et esthétique provoqué par la guerre civile dans l’ensemble de la culture européenne au cours du xxe siècle. Ce roman sur l’engagement imparfait et la philosophie de la personne est loin de la littérature militante à laquelle ce conflit donna naissance et invite encore aujourd’hui à s’interroger sur la condition historique.

La réédition, dans une traduction revue, du roman phare de la littérature catalane, Gloire incertaine1, tout d’abord publié en 1956, est l’occasion de revenir sur le rôle central de la guerre d’Espagne dans l’histoire de notre siècle et sur le travail de représentation littéraire qu’un tel événement historique suppose. Nous présentons successivement deux analyses, l’une d’Olivier Mongin qui resitue l’événement de la guerre dans les interrogations philosophiques et littéraires de la revue Esprit, l’autre, de Xavier Pla, qui retrace le contexte de la publication de ce roman, son importance sous le franquisme et sa réception en France au moment de la première traduction.

Esprit

I.

L’événement « guerre d’Espagne »

Si Gloire incertaine, roman aux multiples résonances, renvoie à l’histoire de la revue Esprit, cette œuvre est aussi une invitation à réfléchir sur la littérature du xxe siècle. Porté par la tragédie de la guerre d’Espagne mais aussi par la culture et la langue catalanes, Gloire incertaine a sa place à côté d’autres œuvres majeures écrites dans d’autres contextes guerriers où le mal crachait le feu.

Comment être catholique et républicain?

Ce n’est peut-être que maintenant qu’il est possible de prendre conscience des liens tissés entre Esprit et Joan Sales, un lecteur qui connaissait bien la revue. Si le compte rendu – paru dans Esprit en 1962 – de Christian Audejean, longtemps responsable littéraire de la revue, rappelle l’intérêt de ce poète pour la littérature catalane, il suggère également les liens spirituels qui s’étaient établis entre les gens d’Esprit et le monde catalan, entre un certain personnalisme et la guerre d’Espagne, entre une revue issue du catholicisme et un écrivain qui se qualifiait de « catholique et républicain ». La lecture de Gloire incertaine montre que ce livre, si dépendant soit-il de la guerre d’Espagne, fait écho aux débats et aux réflexions qui intervenaient alors au sein de l’existentialisme français de l’après-guerre, un courant intellectuel essentiellement marqué par les figures de Sartre, Camus et Mounier. Les thèmes du héros, de la liberté d’agir et du sacrifice, qui sont pour eux centraux, se retrouvent dans les écrits de Malraux ou d’Hemingway, deux acteurs de la guerre d’Espagne, mais aussi dans les controverses philosophiques relatives à la liberté, aux rapports de l’essence et de l’existence … Sur le plan littéraire, Gloria incerta met en tension, sur le mode dialogique cher à Mikhaïl Bakhtine, trois personnages (Soleràs, Lluis et Cruells) qui n’en sont peut-être qu’un. Ce récit met à mal la figure du héros ou de l’homme d’action glorieux dans la meilleure tradition grecque ou romaine. La gloire est incertaine, l’homme d’action tiraillé entre plusieurs personnages et il est difficile de construire une personne unifiée. André Malraux s’engage dans cette guerre (l’Espoir), Bernanos prend parti et met en avant le conflit qu’un engagement républicain représente pour un catholique qui se veut fidèle à l’Église universelle (et non pas espagnole !).

Du côté d’Esprit, les points de rencontre sont nombreux : l’ouvrage de Mounier, sous-titré de manière significative l’Espoir des désespérés, consacré à Malraux, Bernanos et Camus en témoigne, ainsi que les liens de Béguin, José Bergamin et Bernanos2. Faut-il s’en étonner ? La revue laïque « et » marquée par des liens tendus avec l’Église catholique va se démarquer de celle-ci dans le cas de la guerre d’Espagne. Comme pour Sales et Bernanos, il est difficilement concevable de faire allégeance à une Église catholique en guerre contre les rouges et les républicains.

Mais l’influence de la guerre d’Espagne joue un rôle encore plus décisif au sein de la rédaction de la revue Esprit3 dans la mesure où elle est le moment historique qui va affecter la théorie de l’engagement du philosophe-fondateur. En effet, Paul-Louis Landsberg – un philosophe connu pour ses ouvrages sur la mort et sur le suicide, un proche du philosophe Jean Lacroix qui publie un ouvrage intitulé l’Échec4 – va s’engager pour la guerre d’Espagne et en tirer la leçon philosophique qu’il n’y a pas de causes parfaites, et d’engagements au-dessus de tout soupçon. Les connaisseurs de l’histoire de la revue Esprit savent que les réflexions de Landsberg vont influencer en profondeur la théorie de l’engagement, jusqu’alors abstraite et décalée de l’événement, du fondateur Emmanuel Mounier. S’il n’y a que des causes imparfaites, c’est parce qu’il n’y a d’engagement qu’incarné, corporel, en situation, et qu’il ne s’agit pas d’appliquer mécaniquement une idéologie, une croyance et une cause.

Sales, grand lecteur d’Esprit semble-t-il, écrit donc un livre qui renvoie à des interrogations qu’il partage avec les animateurs de cette revue. Impossible de ne pas souligner le lien entre la guerre d’Espagne, les personnages de Sales et la reformulation philosophique de la théorie de l’engagement de Mounier auquel succèdera en 1950 à la tête de la revue Esprit Albert Béguin, l’ami de Bernanos et de Bergamin, l’un et l’autre intensément marqués par la guerre d’Espagne.

La guerre d’Espagne et les crimes du xxe siècle

Mais, au-delà des correspondances avec la revue Esprit, il n’est pas impossible de franchir un cap supplémentaire et de s’interroger sur la portée universelle de Gloire incertaine. Une universalité indissociable de son caractère littéraire. De même que l’Archipel du Goulag de Soljenitsyne est intitulé Essai d’investigation littéraire5, Gloire incertaine offre des clefs littéraires et non pas historiennes pour comprendre le sens et le non-sens de la guerre d’Espagne. Joan Sales se projette avec empathie dans ses trois personnages qui n’en font qu’un comme Soljenitsyne éprouve le personnage du zek. Sales ayant la même capacité de projection que Soljenitsyne, son œuvre littéraire est un éclairage singulier sur l’événement qui l’emporte sur l’explication historique. L’universalité, si littéraire soit-elle, est ici indissociable de l’événement guerre d’Espagne.

Prenant toute la démesure de la guerre d’Espagne sous l’angle de la littérature, Sales invite dans ce livre majeur à donner toute sa signification à l’une de ces guerres terribles qui ont ensanglanté l’Europe et l’esprit européen. Mais la guerre d’Espagne est peut-être la plus méconnue. Parmi les guerres du xxe siècle, parmi les crimes du siècle – dont parle si bien le Tchèque Jan Patocka, le corédacteur de la Charte 1977 à Prague avec Václav Havel –, on comprend grâce à Sales qu’il faut donner toute sa place à cette guerre d’Espagne qui reste quelque peu à la marge de notre compréhension de la période. Elle a pourtant touché en profondeur les esprits républicains et catholiques qui ne pouvaient être ni totalement républicains, ni totalement catholiques. Roman majeur de la guerre d’Espagne, Gloire incertaine est aussi l’un des romans du siècle européen qui se heurtent frontalement aux « crimes du xxe siècle » et aux troubles qu’ils ont provoqués dans les corps et les esprits. À côté de, ou plutôt avec Soljenitsyne et Primo Levi, il faut lire Sales. Ce roman local, ce récit catalan toujours continué et réécrit, est un récit de l’humanité européenne. Un récit du tragique européen qui allie le local et l’universel.

*

Mais comment ne pas penser à propos du récit de Joan Sales à une autre thématique chère à Jan Patocka, celle de la ligne de front ? Ce n’est pas un hasard, on retrouve celle-ci dans l’une des quatre nouvelles de Leonardo Sciascia publiées sous le titre les Oncles de Sicile, un ouvrage de 1960. Dans la nouvelle intitulée Antimoine, il raconte l’histoire d’un mineur sicilien qui se retrouve, envoyé par les fascistes italiens, du côté des franquistes en Castille. Tapi dans la tranchée comme une bête, il se demande ce qu’il fait là. Ne devrait-il pas être de l’autre côté de la ligne avec les anarchistes ?

Dans la tranchée, les derniers jours, nous avions en face de nous des miliciens anarchistes, des gens qui s’amusaient chaque jour à nous tirer des milliers de coups de fusil […] Tout bien pesé, c’étaient des gens qui seraient venus faire une belote si on les avait invités6.

Telle est l’absurdité de la tranchée où l’on se trouve d’un côté ou de l’autre de manière absurde.

La terre semblait tomber en décomposition, avec une odeur d’œufs pourris et d’urine, comme si l’homme creusait les tranchées et les boyaux dans la chair malade de la terre, dans une tumeur pourrissante. En réalité, cette odeur de mort n’est pas celle de la terre, c’est celle de l’homme qui y creuse sa tanière, de l’homme qui redevient animal sauvage et se creuse une tanière, et qui, de même que les animaux sauvages, y laisse son odeur7.

Olivier Mongin8

II.

Une nouvelle traduction de Gloire incertaine

Suite à la guerre d’Espagne, la littérature catalane, et plus particulièrement le roman, souffrit une profonde coupure avec la tradition. Au cours de la longue, lente et partielle renaissance du roman en catalan, le sujet de la guerre civile a été l’un des derniers à pouvoir être abordé. Naturellement, mise à part l’interdiction officielle de la langue catalane en Espagne depuis 1939, un silence fort bien explicable à propos de l’ensemble du conflit régna de nombreuses années. Tout d’abord, on ne pouvait en parler que depuis la perspective des vainqueurs et, quand ceux-là commencèrent à le faire, leurs romans ont été écrits en espagnol.

En 1956, la publication de Gloire incertaine de Joan Sales a signifié le début de la fin de ce long silence. Il s’agit du premier roman catalan qui présente la guerre d’Espagne depuis le point de vue des vaincus et qui, de plus, prétend communiquer au lecteur la complexité des parcours des personnages à travers trois ans de guerre. Ce roman sur la guerre développe néanmoins une ambition supérieure : transmettre la guerre dans toute sa complexité, évitant une vision manichéenne, depuis une perspective nationaliste catalane et républicaine, mais en même temps catholique, dénonçant avec virulence tant le fascisme que l’anarchisme, tant les noirs que les rouges. C’est sans doute pour cette raison que, lors de la première publication en Catalogne du roman, l’indifférence ou l’indignation des uns et la rancœur ou l’hostilité des autres accueillirent par un respectueux silence la publication d’une œuvre décidément gênante. C’est que, parmi les divers choix qui se présentaient aux écrivains et aux intellectuels catalans durant la guerre civile espagnole, on oublie souvent la délicate position de ceux qui, à la fois républicains et catalanistes, devaient lutter avec fermeté contre les troupes franquistes mais qui, parce qu’ils étaient catholiques, se trouvaient au centre d’un conflit moral aux multiples dimensions, à la fois existentielles, idéologiques et même esthétiques.

Son auteur, Joan Sales i Vallès, né à Barcelone en 1912 et mort en 1983, appartient à une des générations qui a vécu avec le plus d’intensité les années de la République espagnole. Parce qu’ils sont du côté des vaincus de la guerre, les auteurs de cette génération ont eu constamment à se justifier à l’égard de l’histoire. Sales est par-dessus tout un homme indépendant, un outsider de la littérature catalane, un écrivain d’action. Militant de la Catalogne, du républicanisme et du catholicisme, Sales ressentit toujours le besoin de tout expliquer. Éditeur et ami de Mercè Rodoreda, il a été le directeur d’une maison d’édition, le Club des romanciers. Grand lecteur de Baudelaire et de Dostoïevski (dont il traduit en catalan les Frères Karamàzov), il a été très influencé par de grands écrivains et philosophes français catholiques comme François Mauriac (dont il traduit aussi en catalan Thérèse Desqueyroux), Georges Bernanos, Emmanuel Mounier, Gabriel Marcel ou Teilhard de Chardin.

C’est en 1948 que Sales commence à rédiger son unique roman publié, Gloire incertaine. Le titre du roman fut choisi en souvenir du 14 avril 1931, date de la proclamation de la République espagnole. Il reprend des vers de la fin du premier acte de The Two Gentlemen of Verona de Shakespeare :

O, how this spring of love resembleth
The uncertain glory of an April day,
Which now shows all the beauty of the sun,
And by and by a cloud takes all awa !

Par une circonstance fortuite, Gallimard, sur les conseils de Juan Goytisolo, se montre intéressé par la traduction, qui paraît en 1962. L’accueil de la critique française est, d’emblée, favorable : La Croix, Le Monde, mais aussi les revues Esprit, Combat et La Nouvelle Critique en rendent compte positivement.

Sales construit une sorte de roman-fleuve qui s’étend de tous côtés, par un rayon textuel débordant, une longue œuvre, fluide, lente, mais à la fois très rapide et intense. L’ambition d’englober le temps lui permet d’incorporer l’après-guerre dans le flux narratif. La présence de personnages en perpétuel conflit permet d’atteindre les dimensions éthiques ou morales de leurs consciences. C’est un roman unique et multiple à la fois, roman de l’expérience qui dégage partout l’anti-intellectualisme, et roman générationnel, celui d’une génération qui vécut la guerre en pleine jeunesse, dans les troubles de l’amour et du désir. Sales bâtit le roman autour de la figure d’un personnage énigmatique, Juli Soleràs (notons que les initiales de ses prénom et nom coïncident avec ceux du romancier, comme avec ceux de Julien Sorel). Plongé dans le doute permanent, il a un goût tout particulier pour l’échec et l’esprit de contradiction. On le sent assoiffé de gloire et mû par sa singulière recherche de l’absolu, il ressent l’absurde et la préoccupation pour le néant l’envahit. À la recherche d’un destin absolu, dont lui-même semble ignorer le sens, Soleràs déambule solitaire le long du front d’Aragon. Soudain, il disparaît sans explication jusqu’au moment où il abandonne le camp républicain pour passer à celui de ses adversaires. Plus tard, on apprend qu’il était passé dans la tranchée opposée, mais, se rendant compte de la victoire des franquistes, il serait retourné du côté républicain où il serait mort. Soleràs est le seul personnage du roman qui meurt jeune, et il ne pouvait mourir que comme perdant. Sa fin dramatique, puisqu’il renonce à devenir vainqueur, aide à comprendre sa chute et sa rédemption, la grande leçon de Soleràs, qui précisément consiste à accepter la défaite et l’échec comme composants essentiels de la vie humaine.

La connexion de Sales avec l’œuvre de grands écrivains et intellectuels français tels que Péguy, Mauriac ou, surtout, Georges Bernanos est évidente. Sales est un catholique converti, ou de « retour », un homme qui éprouve une longue évolution idéologique et morale qui ne fait que rappeler les paroles que lui-même appliquait à son Kazantzakis admiré : un homme qui recherchait avant tout la justice, qui défend à chaque instant de son existence son sens de la vérité avec une incorrigible spontanéité. La littérature de Joan Sales, d’un style vigoureux, est farcie de résonances métaphysiques et propose une vision globale de l’aventure humaine. Les auteurs des épigraphes introduisant certains chapitres de Gloire incertaine le prouvent bien : Pascal, Baudelaire, Bergson, Chesterton, Kierkegaard, Simone Weil, Albert Camus et un remarquable Dostoïevski, qui était déjà devenu un point de référence, parfois polémique, pour le roman d’entre-deux-guerres et que Sales présentait comme le meilleur exemple d’une littérature qui pénétrait intensément dans la condition humaine.

L’évolution de la société, selon Sales, pousse l’homme vers un destin commun, collectif, soit utopique, soit tragique. Le roman devient alors un appel à la conscience personnelle. Ainsi, Sales adhère à un net personnalisme, en qualité de lecteur et adepte de la pensée tant d’Emmanuel Mounier que de Gabriel Marcel, avec qui il a entretenu une correspondance quelque temps, après la publication de la traduction française.

C’est en ce sens, celui de la présentation d’un conflit moral tendu, qu’il nous faut inclure Sales parmi les romanciers de la « conscience déchirée » et capables de parler du salut. De là proviennent aussi les qualités essentiellement subjectives du roman. Son lyrisme brise le développement objectif du récit et la perspective métaphysique nourrit la thématique du mal et de ses motifs (détresse, haine, violence, suicide) et celle du salut (grâce, amour, combats intérieurs et extérieurs).

« Ma jeunesse ne fut qu’un ténébreux orage » : Joan Sales répétait souvent ce vers de Baudelaire, des mots qui semblent vouloir confirmer que la seule gloire se trouve dans l’époque de la jeunesse, comprise comme la seule période de la vie traversée par l’amour et la mort dans la quête constante de l’absolu. Sans tomber dans des manichéismes, d’une grave et profonde solennité, dotée d’une suprême lucidité, les pages de Gloire incertaine sont un monologue spirituel qui convertit ce roman en une véritable leçon de tolérance vitale et littéraire.

Xavier Pla

  • 1.

    Joan Sales, Gloire incertaine, trad. du catalan par Bernard Lesfargues et Marie Bohigas, Saint-Maurice-ès-Allier, Tinta Blava, 2007, 640 p., 28 €.

  • 2.

    Voir Emmanuel Mounier, Malraux, Camus, Sartre, Bernanos. L’espoir des désespérés, Paris, Le Seuil, 1953 (rééd. coll. « Points »). Sur les liens d’Albert Béguin, Bergamin et Bernanos, voir l’ouvrage posthume de Daniel Pézeril récemment édité par Florence Delay, Passage des vivants, Paris, Éd. du Cerf, 2007. On peut en lire un compte rendu dans Esprit, juin 2007.

  • 3.

    Sur tous ces points voir l’historique de la revue : Esprit, une revue dans l’histoire, 1932-2002 (82 p.), consultable en ligne sur le site internet de la revue.

  • 4.

    De Paul-Louis Landsberg, Essai sur l’expérience de la mort, suivi de le Problème moral du suicide, préface de Jean Lacroix, Paris, Le Seuil, 1951, coll. « Esprit. La condition humaine » (rééd. coll. « Points », postface d’Olivier Mongin) ; id., Problèmes du personnalisme, préface de Jean Lacroix, Paris, Le Seuil, coll. « Esprit », 1952.

  • 5.

    Sur l’Archipel du Goulag, voir les commentaires de Claude Lefort, Un homme en trop, Paris, Le Seuil, 1976 (rééd. coll. « Points »).

  • 6.

    Leon Sciascia, les Oncles de Sicile, Paris, Gallimard, 1993 (rééd. coll. « Folio », p. 144).

  • 7.

    Ibid., p. 141-142.

  • 8.

    Ce texte est la reprise d’une intervention orale prononcée au Centre culturel catalan (Paris), à l’initiative de l’Institut Ramon Llull.

PLA Xavier

Olivier Mongin

Directeur de la revue Esprit de 1989 à 2012. Marqué par des penseurs comme Michel de Certeau, qui le pousse à se confronter au structuralisme et l'initie aux problématiques de la ville et aux pratiques urbaines, Claude Lefort et Cornelius Castoriadis, les animateurs du mouvement Socialisme ou Barbarie, qui lui donnent les outils à la fois politiques et philosophiques de la lutte anti-totalitaire,…

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