
L’ours polaire et le droit. Signaux d’alerte de Jean-Marc Neumann
Préface d’Astrid Guillaume
L’ours polaire est le plus beau symbole d’une région, l’Arctique, et d’une planète aux espèces animalières de plus en plus menacées, que le droit peut contribuer à protéger. Le « seigneur de l’Arctique », éternel vagabond des solitudes glacées du Grand Nord, Nanuq, est un esprit dans la mythologie inuit. Il nous fascine par sa formidable adaptation à un milieu inhospitalier et nous interroge sur l’empreinte laissée par l’humain sur l’écosystème du plus grand carnivore terrestre. L’ours polaire, dont l’habitat disparaît sous nos yeux depuis plusieurs décennies, est devenu le symbole du réchauffement climatique. L’existence de l’ours polaire et son droit légitime à vivre dans un écosystème préservé sont largement admis. Cela n’empêche pas des prélèvements ciblés, des abattages justifiés par la légitime défense et l’instauration de quotas de chasse « durable » dans certains États de l’Arctique. Pourtant, la volonté de préserver le grand prédateur ne fait pas obstacle à un développement économique « durable » de l’Arctique nécessaire aux peuples autochtones