
Les opérations extérieures de la France sous la dir. de Julian Fernandez et Jean-Baptiste Jeangène Vilmer
Préface du général Henri Bentégeat
Depuis la fin de la guerre d’Algérie, les armées ont été régulièrement engagées à l’extérieur du territoire national dans des opérations d’une ampleur variable, décidées au sommet de l’État sans véritable contrôle parlementaire. Dans la mesure où ces interventions, dénommées « OPEX », ne mettent en jeu que des unités professionnalisées, elles ont été acceptées par la population. Peut-on dire pour autant que celle-ci y voyait le prix à payer pour maintenir la « grandeur de la France », objectif inspiré par le fondateur de la Ve République ?
Longtemps circonscrites au « pré carré » de nos anciennes colonies africaines, elles ont commencé au Tchad dès 1968, puis ont connu une forte extension après la dissolution du pacte de Varsovie. De manière générale, par respect du droit international, la France ne s’engage que sous la bannière de l’ONU. Ce fut le cas dans le Golfe en 1990 et en Somalie en 1992. Par la suite, la « responsabilité de protéger », introduite par la France sous l’impulsion de Bernard Kouchner, érigée en principe en 2005 par l’Assemblée générale