
Aux racines de l’anthropocène de Michel Magny
C’est peu dire que la question de l’anthropocène fait figure de nouvelle grande peur. Elle interroge le devenir de l’humanité.
Depuis leur apparition, les hommes ont méthodiquement aménagé et pesé sur les milieux naturels dans lesquels ils évoluaient. Ce furent d’abord les activités des chasseurs collecteurs, puis les révolutions du néolithique. Vinrent ensuite les bouleversements majeurs survenus avec l’invention de la machine à vapeur (1784) et la révolution industrielle, et leur formidable accélération depuis les années 1950. En 2000, le chimiste néerlandais Paul Josef Crutzen a forgé le mot « anthropocène » pour désigner ce nouveau moment social-historique où « l’influence de l’homme sur la Terre, les écosystèmes qu’elle abrite, et l’atmosphère est devenue elle-même une véritable force géologique ». C’est peu dire que la question de l’anthropocène fait figure de nouvelle grande peur. Elle interroge le devenir de l’humanité.
C’est au cœur de ces débats que s’inscrit l’ouvrage du paléo-climatologue Michel Magny, dans lequel il parcourt méthodiquement « l’histoire de l’anthropos ». Il poursuit ses réflexions par une mise au point rigoureuse sur la question de l’anthropocène comme « crise écologique » puis se livre pour finir à une réflexion serrée sur l’anthropocène comme « crise de l’homme ».
On retiendra tout particulièrement de ses premières réflexions son invitation à relire à frais nouv