
Être écoféministe de Jeanne Burgart Goutal
C’est en 1974 que Françoise d’Eaubonne forge l’expression « écoféminisme », qui ne prend pas, alors même que René Dumont se présente comme candidat écologiste à l’élection présidentielle et que le féminisme a le vent en poupe. Les deux mouvements avancent séparément. L’accident nucléaire de Three Mile Island en 1979 déclenche une puissante réaction des femmes américaines, d’où sortira le groupe Women and Life on Earth qui déclare qu’être écoféministe, c’est considérer « des liens entre l’exploitation et la brutalisation de la Terre et de ses populations, et la violence physique, économique, psychologique perpétrée quotidiennement envers les femmes ». L’année suivante est organisée la première Women’s Pentagon Action qui dénonce la guerre, l’armement atomique, le sexisme. En Grande-Bretagne, le Greenham Common Women’s Peace Camp bloque, en septembre 1981, la base militaire de la Royal Air Force où l’Otan envisage d’installer des missiles nucléaires.
Plusieurs ouvrages consacrent l’articulation de la lutte d’émancipation des femmes et du combat écologiste