
Élections américaines 2020
Dans cette page consacrée aux élections américaines 2020, actualisée régulièrement afin d'éclairer ce moment de tension particulière, nous vous proposons de découvrir différentes analyses publiées par Esprit ces derniers mois, ainsi que des archives plus anciennes.
Les résultats très serrés des élections présidentielles de novembre 2020 aux États-Unis ont pris, une fois encore, nombre d’observateurs au dépourvu. L’avance que le candidat démocrate, Joe Biden, semblait avoir conservée et même creusée dans les derniers mois de campagne, dans les sondages nationaux comme au niveau des États les plus disputés, s’est avérée illusoire en Floride, au Texas, ou encore dans l’Ohio. À nouveau, comme en 2016, le résultat final de l'élection risque de se jouer sur quelques milliers de votes concentrés dans une poignée de circonscriptions, dans des États désindustrialisés de la « ceinture de rouille », comme le Michigan, le Wisconsin ou la Pennsylvanie, mais aussi dans l'Arizona et en Géorgie. Alors qu’il faudra patienter encore quelques semaines pour que ces résultats soient définitifs et certifiés par les différents États, qui désigneront alors leurs grands électeurs, certaines tendances sont déjà claires, sur lesquelles plusieurs articles de nos archives permettent de donner un premier éclairage : le caractère hors-norme d’une présidence Trump qui a durci tous les clivages sociaux, culturels et politiques aux États-Unis, et continue magré tout de séduire un grand nombre d'électeurs ; l’architecture institutionnelle complexe de cette république fédérale et les difficultés propres à son système électoral ; la fragilité accrue des conventions démocratiques sur lesquelles ces institutions, jusqu'ici, se sont toujours appuyées ; la redéfinition des courants idéologiques qui sous-tendent les positions et les discours des différents candidats, entre questions de société et fonctionnement de l'économie, alors qu'un nouveau conservatisme, nationaliste et idéntitaire, s'enracine durablement dans le paysage politique, aux États-Unis comme dans le reste du monde.
Mise à jour le vendredi 6 novembre 2020, 18h34.
|
![]() | Les pouvoirs de la Cour suprêmeAnne Deysine | Novembre 2020 La Cour suprême américaine a toujours été une institution politique, mais la nomination d’un sixième conservateur assurerait une majorité très à droite au sein de la Cour pour les quarante ans à venir. |
![]() | Trump contre l’AmériqueMichel Rosenfeld | Septembre 2020 L’essor de Trump aux États-Unis s’explique par trois facteurs principaux : l’évolution économique, la division raciale et la guerre tribale entre les deux partis majoritaires. |
![]() | La « gauchisation » du parti démocrateMichael C. Behrent | Septembre 2020 Le Parti démocrate américain se présente comme le parti de la norme morale face à la corruption du président Trump. Mais il vire à gauche aussi, avec une tendance socialiste et une tendance antiraciste. Joe Biden saura-t-il en faire la synthèse ? |
![]() | La mauvaise langue de TrumpBérangère Viennot | Décembre 2019 Grossière, mensongère, mais surtout violente, la langue du président américain est celle de la désunion : entre les gentils (lui et ses partisans) et les méchants (la presse, les Démocrates et les immigrés). |
![]() | Et maintenant, la Cour suprêmeAnne-Lorraine Bujon | Novembre 2018 Suspicion de violences sexuelles, « procès en moralité », luttes partisanes, « pacte cynique » entre les élus Républicains et Donald Trump : la confirmation de Brett Kavanaugh comme neuvième juge de la Cour suprême des États-Unis a consacré les dysfonctionnements actuels des institutions américaines. |
![]() | Trump et le populisme américainMichaël Kazin | Mai 2017 Héritier d'une tradition politique qui remonte à la fin du xixe siècle aux États-Unis, écrit Michaël Kazin au lendemain des élections de 2016, Trump puise surtout dans la veine raciale nationaliste de celle-ci. Mais il lui manque pour convaincre une vision positive du « peuple » susceptible de redonner à l'Amérique sa grandeur. |
![]() | Kafka en FlorideJames Conant | Janvier 2002 En démocratie, l'autorité des dirigeants, est intimement liée à la confiance qu'il est possible d'accorder au système électoral censé assurer leur sélection. Que faire quand cette confiance vacille ? Et surtout, à quelle procédure faut-il s'en remettre quand la machine paraît s'enrayer ? |