
Iran/États-Unis : un jeu dangereux
Les tensions entre Téhéran et Washington, qui durent depuis 1979, sont encore montées d'un cran avec l'élimination du général Soleimani. La possibilité d’une confrontation extrême avec les États-Unis plane sur l’avenir politique et sécuritaire de l’Iran, avec des conséquences pour toute la région.
Vers 17 h 30, heure de l’Est, le 7 janvier 2020, l’Iran a lancé plus d’une douzaine de missiles balistiques contre deux bases militaires irakiennes accueillant des militaires américains et des membres de la coalition à Al-Asad et à Erbil. Le Corps des gardiens de la révolution islamique (Cgri) d’Iran a déclaré que cette attaque était un acte de vengeance pour le meurtre par les États-Unis du major-général iranien Qassem Soleimani. Comme nous pouvons le constater, le meurtre inattendu de Qassem Soleimani, le commandant de la force des gardes-frontières iraniens en Irak, par l’armée américaine, a ouvert une série d’affrontements dangereux et meurtriers entre les États-Unis et l’Iran. L’assassinat de Soleimani a peut-être été célébré par l’administration Trump comme un geste crucial contre le chef d’orchestre des guerres par procuration de l’Iran en Irak, en Syrie, au Liban, au Yémen et ailleurs, mais les répercussions de cet acte ne semblent pas très prometteuses lorsqu’on l’analyse dans le cadre général de la géopolitique du Moyen-Orient.
Étrangement, l’assassinat de Qassem Soleimani survient à un moment où le régime i