
Atlas des empires coloniaux
Les auteurs de cet atlas se sont efforcés de décrire une histoire globale. Ils ne se bornent pas à le faire de manière linéaire et verticale les différents empires, mais mettent en valeur les interactions de toute nature à l’intersection des empires. Ils illustrent les contiguïtés territoriales, entre empires, comme dans le Grand Jeu, en Asie centrale. Particulièrement éclairante est à cet égard la carte des liaisons commerciales dans l’empire britannique au début du xxe siècle. Immense réseau de lignes maritimes, de câbles sous-marins, de liaisons télégraphiques… enserrant l’Eurasie, s’étirant du Canada au Nigéria, à l’Afrique du Sud, puis remontant vers les Indes, via Port-Louis (île Maurice), puis via Singapour se dirige vers l’Australie, la Nouvelle-Zélande, et les îles Fidji. Au vu de cette carte, on est frappé que les « nouvelles routes de la soie » s’inscrivent surtout dans une vision continentale, contrairement au réseau maritime mondial britannique. En examinant ces nombreuses cartes, on resitue les États tampons, comme le Siam, le dessin des frontières, les révoltes, répressions et nationalismes.