
Le cas Zemmour
Zemmour construit une mythologie de la France à sa convenance, selon ses intérêts, et affirme son identité d’autant plus qu’il dénie celle des autres.
Il n’est donc pas exclu, en cette mi-novembre 2021, que le journaliste-essayiste-écrivain-polémiste Éric Zemmour se retrouve au second tour de l’élection présidentielle, le 24 avril 2022, probablement face au président sortant, Emmanuel Macron. Il rééditerait ainsi la performance, en 2017, de ce dernier qui, à l’été et l’automne 2016, pesait encore peu et n’avait pas de parti derrière lui, mais montait rapidement en puissance et faisait de son « en même temps » un argument central de son opposition à une classe politique qui se partageait le pouvoir depuis quarante ans. Est-il impensable, d’ailleurs, que la montée en puissance de Macron ait donné des idées à Zemmour ? Ou bien qu’il se dise qu’à un moment ou un autre, en fonction des fortunes ou plutôt des infortunes à droite ou à l’extrême droite, l’alignement des astres pourrait se révéler assez favorable pour l’imposer clairement comme candidat unique des droites au second tour ?
La séduction de l’intellectuel
Il se peut qu’il y ait encore des facettes inconnues du personnage à découvrir, suite à l’attention redoublée que les médias porteront à sa biographie, à ses thèmes de campagnes et à ses sorties outrancières, qu’elles soient volontaires (comme il le fait croire) ou hasardeuses (mais justifiées après coup).
Ce qui est frappant de prime abord, ce sont les efforts très clairs du « non-candidat qui ne fait que la promotion de son dernier livre », pour présenter une image de futur président intellectuellement à la hauteur, voire de véritable « intellectuel ». Il a des atouts en ce sens ; il a conscience que c’est une marque distinctive par rapport aux autres candidats de droite, qui pourrait lui profiter. Qu’elle lui permette de soutenir à son avantage la comparaison avec Marine Le Pen n’est même pas une question : dans le raid éclair entamé en septembre, il l’a vite et cruellement égalée voire dépassée dans les sondages, lui faisant perdre en deux mois une dizaine de points. Si ce n’est lui ou ses partisans, des médias complaisants se chargent d’appuyer là où ça fait mal, en soulignant la « vulgarité » et la « nullité » de Marine Le Pen, sans omettre de rappeler sa prestation calamiteuse lors du débat avec Macron entre les deux tours de 2017.
Cette prétention intellectuelle satisfait à coup sûr les partisans d’Éric Zemmour. Quand il débat au palais des congrès (pratiquement plein) de la porte Maillot, début octobre 2021, avec son ami Michel Onfray, lors d’une rencontre organisée par Front populaire (la revue souverainiste de ce dernier), et que la discussion est relayée sur YouTube, les auditeurs se pâment d’admiration pour la « haute qualité du débat ». La partie de la respectabilité intellectuelle est largement gagnée chez les « fans », qui se sentent manifestement eux-mêmes flattés – on le sent dans leurs réactions – de soutenir à la fois l’« intellect » et des intellectuels d’une telle envergure.
On note dans ce débat, quant à la forme, une constante chez Zemmour : bien que sur le qui-vive, attentif à réfuter les réserves d’Onfray, il ne s’énerve pas, mais s’efforce plutôt à la pédagogie. Il est incontestable que le public réuni au palais des congrès, acquis d’avance certes, était en phase avec un débat apaisé (par conséquent, rassurant et déculpabilisant), alors même qu’il livrait des analyses, sur l’islam en particulier, plus implacables que celles du Rassemblement national (et qu’il était le champion des prises de bec sur les chaînes de télévision). Il séduit aussi désormais par une apparence de calme, porté par un « intellect » supérieur, et il se peut que ce soit le cas surtout du côté des « classes moyennes » adhérant au refrain souverainiste et proches des Républicains (dont il a aussi siphonné une partie de l’électorat).
Né pour un « glorieux destin »
La France n’a pas dit son dernier mot : le livre autoédité est paru en septembre 2021, aux éditions « Rubempré », ce héros balzacien des Illusions perdues, auquel Zemmour s’identifierait, paraît-il, plus volontiers qu’à Rastignac, à cause de son panache dans l’adversité. Il en faut, à Zemmour-Rubempré, pour abattre le système décadent et « dégager » les responsables de tous les reculs français depuis plus de cinquante ans.
L’ouvrage commence par une longue diatribe où sont réunis ses thèmes identitaires favoris, tous les mots d’ordre de sa campagne (de « non-candidat ») depuis trois mois, avec sa prophétie de « la mort de la France », détruite dans le « processus implacable du grand remplacement » par l’islam – l’islam des Français musulmans inassimilés (et inassimilables) comme celui des hordes barbares de nouveaux immigrés. Là encore, il place volontiers son combat militant sous le patronage des « plus grands auteurs français » : enfant, il aimait, dit-il, « l’histoire, la politique, la littérature. Pour moi – et en cela j’étais très français –, les trois étaient intimement liés. Bonaparte et de Gaulle furent de grands lecteurs et de véritables écrivains ; et les plus grands auteurs français ont rarement refusé un engagement politique : Montaigne, Chateaubriand, Balzac, Hugo, Lamartine, Tocqueville, Barrès, Céline, Aragon, Camus, Sartre, Laurent, Malraux, Druon… Mais quand j’envisageais un glorieux destin, c’était l’écriture plus que le pouvoir qui emportait mon imagination d’enfant. Je vénérais Napoléon, mais je m’écriais à mon tour : “Être Chateaubriand ou rien.” »
Je ne doute pas qu’Éric Zemmour « lit » et qu’il est « cultivé ». Mais est-il indifférent que le candidat Zemmour soit sorti pour ainsi dire du chapeau de la « culture de masse actuelle » – celle de l’essai socio-politique écrit pour être un best-seller (Le Suicide français, Albin Michel, 2014), celle d’émissions de télévision à succès (avec Laurent Ruquier), celle du journalisme politique sur une chaîne d’information qui fait son beurre du débat hystérisé, celle du relais des réseaux sociaux, qui sont des chambres d’enregistrement de ses prestations intellectuelles ? Qui peut croire qu’il oublierait ses intérêts politiques immédiats ? Je gagerais par exemple que ses « regrets » que les enfants juifs de Toulouse, assassinés par Mohammed Merah en 2012, aient été inhumés en Israël, et non dans leur patrie française, étaient destinés aussi à séduire des électeurs musulmans potentiels, ces musulmans qu’il avait échaudés en leur reprochant de ne pas donner à leurs enfants des prénoms français. Plus généralement, comment penser que ses « petites phrases » scandaleuses sur toutes sortes de sujets à tous moments ne soient pas surtout destinées à maintenir la lumière médiatique sur sa campagne ?
Dans le corps du livre (non paginé et affligé de multiples coquilles), chaque chapitre raconte, de 2006 à 2020, des rencontres avec un nombre impressionnant d’acteurs de la politique, des médias, des arts, de la littérature, de la philosophie – un carnet d’adresses et de relations qu’il déroule avec jubilation, commentant les rencontres qu’il fait avec délectation, comme pour mouiller (même quand ils ont rompu avec lui ou lui avec eux) tous ceux, fréquemment souverainistes, qui l’ont reçu à leur table ou employé dans leurs entreprises, participants inconscients ou soutiens bienveillants de sa montée en puissance, traités avec dérision ou des mots cinglants quand ils ont tourné casaque. À vrai dire, le livre n’est pas vraiment neuf par ses idées. Mais la forme choisie permet le récit avantageux, à la première personne, de son ascension et de ses idées, quelques confidences sur lui-même, la réfutation et la commisération face à ses adversaires, l’éloge – parfois assaisonné de quelque méchanceté – de ses amis, en terminant fréquemment par une confidence de son commensal (qu’il n’est pas loin de penser comme lui, Zemmour) – sans oublier de faire étalage, chaque fois qu’il le peut, de sa culture grâce à des mots et des citations bien choisies…
On s’abstiendra ici de faire le relevé des noms, mais on peut relever quelques propos typiques (faute de pagination, on rappellera l’année). En 2006, se comparant au socialiste Julien Dray, devenu un « bobo urbain européiste et multiculturaliste », il se définit comme « un juif d’Algérie grandi en banlieue parisienne que l’héritage familial et les lectures ont transformé en Français de la terre et des morts ». En 2007, stigmatisant le musée de l’Immigration (et se réjouissant de sa faible fréquentation), il déclare que l’histoire de France « n’a rien à voir avec une nation d’immigration » : « La France entière en a assez qu’on lui serine qu’elle doit tout aux immigrés quand ce sont les immigrés qui doivent tout à la France. » Le procès de Maurice Papon en 2007 ? « Un procès qui n’aurait jamais dû avoir lieu », mais Zemmour croit discerner dans le jugement final « une phrase très modérée sur le régime de Pétain ». En 2008, commentant l’indépendance du Kosovo, et comparant ce pays au département de la Seine-Saint-Denis, il conclut : « Le Kosovo est l’avenir de la Seine-Saint-Denis ; la Seine-Saint-Denis est l’avenir de la France. » En 2011, rencontrant à un jour d’intervalle Pierre Bellanger, qui a bâti sa fortune sur la vente de disques de rap, puis Renaud Camus, l’inventeur du « grand remplacement », il conclut : « Ces deux déjeuners successifs m’ont laissé un goût amer dans la bouche : comme si en 1942, j’avais rencontré à la suite un collabo et un résistant. » Pour Dieudonné, il estimera en 2014 que c’est « un progressiste. Il reproche aux juifs non d’avoir assassiné Jésus ou d’incarner l’anti-France, mais de voler aux Noirs la prééminence dans le malheur ». Invité à dîner par Régis Debray en 2015 après la parution du Suicide français, ce dernier lui aurait confié qu’il « est d’accord avec tout, sauf sur les femmes, l’islam et Vichy ». Zemmour comprend aussitôt qu’« il n’est donc d’accord sur rien » : étranges palinodies de ses vieux amis politiques, qui sentent qu’il dérape, mais n’osent pas rompre ouvertement avec lui, ou étranges héritiers de souverainistes talentueux et restés dignes dans leurs choix politiques ? En 2017, il rencontre Dupont-Aignan, le président de La France debout, toujours autour d’une table, après que celui-ci a fait alliance avec Marine Le Pen. Dupont-Aignan lui raconte que l’alliance « n’avait pas été de tout repos », « il était intarissable » sur les défauts et les limites de sa nouvelle alliée : Marine Le Pen « n’avait pas lu un livre, elle ne travaillait pas, elle ne comprenait rien à l’économie, ne s’intéressait qu’à ses chats et ses plantes, c’était une boutiquière qui conduisait son parti en épicière, d’une méfiance maladive pour couronner le tout ».
« Dézinguer » sa concurrente à travers les propos d’un autre : on admire l’élégance. Mais ainsi va Éric Zemmour, l’homme « de haut niveau intellectuel » et polémiste amateur de « petites phrases ». Pourtant, une fois en campagne politique, il devrait se méfier de son intempérance dans la provocation. Après une montée continue dans les sondages d’opinion, il a commencé à plafonner à la mi-novembre. On s’est demandé si ce n’est pas sa phrase grossière du 13 novembre, devant le Bataclan, où il affirmait que François Hollande avait « préféré que des Français meurent plutôt que d’empêcher des migrants de venir en France », qui lui avait donné un coup d’arrêt en soulevant l’indignation générale, même celle de ses amis politiques, même celle de son « parrain », Jean-Marie Le Pen…
« Radicalisé », mais toujours intellectuel
Dans son livre-enquête très documenté intitulé Le Radicalisé, Étienne Girard raconte le périple biographique d’Éric Zemmour, garçon né dans une famille juive modeste de la banlieue parisienne, étudiant de Sciences Po qui, nonobstant ce qu’il prétend, ressemble davantage à Rastignac qu’à Rubempré dans la marche vers la notoriété et le succès1. Au-delà de ce qu’on apprend de la manière dont Zemmour est devenu Zemmour, pourquoi et comment il s’est « radicalisé » dans la dernière décennie, ce qui surprend le plus, ce sont les liens anciens qu’il avait noués et entretenus depuis des années avec l’extrême droite, ainsi qu’avec ses chefs et ses idéologues – sans oublier les liens avec la droite de la droite, les amitiés du côté des catholiques traditionalistes voire intégristes n’étant pas les moins surprenantes.
Il ne faut pas oublier qu’aujourd’hui sa nouvelle force de frappe, d’abord médiatique et maintenant politique, vient avant tout de ce côté-là : de Vincent Bolloré, industriel breton milliardaire, désormais à la tête d’un empire médiatique mais aussi catholique dangereusement infantile, qui partage ses obsessions sur l’identité de la France et la guerre de civilisation engagée contre l’islam. Bolloré a mis à Zemmour le pied à l’étrier sur la chaîne CNews et soutient son offensive politique contre Macron2. À la réflexion pourtant, ces connivences de Zemmour, qui ne cache pas ses origines juives (et trouble considérablement les juifs), ne sont pas si étonnantes à partir du moment où il partage avec les « cathos tradi » leurs vues et leurs combats sur nombre de questions « sociétales »3, ou campe comme eux sur la nostalgie d’un monde perdu, ou plutôt d’une France perdue, celle du temps où elle était à la tête de la civilisation occidentale et catholique – de ce catholicisme ou ce judéochristianisme civilisationnel que, comme Onfray, Zemmour accuse le pape François de brader. Le christianisme sans le Christ, le catholicisme comme patrimoine, c’est devenu très à la mode…
Étienne Giraud remarque que « Zemmour aime à se présenter en intellectuel. Cela impressionne plus que polémiste, même s’il ne conteste pas le terme, qu’il tente de rattacher à la tradition française des “publicistes” ces éditorialistes engagés de la IIIe République, façon Zola, Rochefort ou Drumont ». Dans Destin français (Albin Michel, 2018), il retraçait « l’histoire de France sur mille ans » et revendiquait particulièrement, pour cette raison, d’« être reconnu comme historien », y compris par les milieux académiques. Quand une professeure d’histoire de ses amies, pourtant très marquée à droite, conteste cette prétendue légitimité universitaire, il est ulcéré.
Nu doute qu’il est un grand dévoreur de livres d’histoire, mais lire des livres d’histoire n’a jamais transformé quiconque en enseignant-chercheur ou en spécialiste de cette discipline. En réalité, Rubempré-Zemmour prend le relais, mais en politique, des nombreux conteurs de l’histoire nationale/patrimoniale de la France, à la radio et la télé, de cette histoire qui enchante un vaste public même quand elle est remplie de tragédies et de cruautés. Est-il sincère ? Pense-t-il vraiment que sont légitimes ses fictions sur la nation France racontées à la Maurice Barrès et à la Jacques Bainville, sa compréhension de la politique juive du Maréchal Pétain, ses prétentions à célébrer l’histoire ancienne et récente de la France dans une tradition qu’il croit « gaullienne »et qui n’est qu’une médiocre variante du gaullisme identitaire ? Je ne sais, mais en se donnant le droit de les digérer et de les recracher dans le sens de sa propre mythologie de la France, sans craindre de s’opposer à la science académique reçue qui n’est pour lui qu’une doxa, il construit une « identité narrative » de la France à sa convenance, selon ses intérêts : ceux d’un identitaire qui affirme son identité d’autant plus qu’il dénie celle des autres.
Pour finir, force est de poser la question : est-ce fortuitement que deux fois de suite aux élections présidentielles surgisse un candidat « de nulle part », qui s’installe rapidement en tête des sondages et se range parmi les favoris pour le second tour ? Certes, il y a peu de chances pour que Zemmour bénéficie d’un Fillon et de son retrait désastreux, et qu’il s’impose au second tour contre le président sortant. Mais le phénomène interroge. On peut bien sûr considérer que la raison principale de son succès est la médiocrité de l’offre politique à l’extrême droite, avec la même candidate passablement déconsidérée se présentant pour la troisième fois, dont la principale stratégie consiste à dédiaboliser son parti et que Zemmour lui-même a achevée en disant tout haut ce que chacun sait, même au Rassemblement national : que, de toute façon, elle ne sera jamais élue présidente de la République. On peut du reste se demander si le même syndrome d’un trop-vu et trop-entendu n’atteint pas, à gauche de la gauche, Jean-Luc Mélenchon.
Mais au-delà du moment politique particulier que nous traversons, il y a sans doute aussi l’évolution récente de toute la galaxie démocratique, avec des gouvernements sous la pression des nouveaux médias qui commentent et neutralisent leurs décisions dans la minute, avec des électeurs désaffiliés de tout parti, individualistes et volatils, inconstants, mais aussi préoccupés, méfiants, sceptiques, déprimés. Des évolutions et des peurs qu’Éric Zemmour, grand historien revendiqué et interprète du vrai passé français, a parfaitement comprises, en en tirant radicalement les conséquences politiques – ce que n’ose pas faire (tout en n’en pensant pas moins ?) toute une constellation intellectuelle qui s’est nettement déportée à droite.
Naturellement, Zemmour ne l’entend pas de cette oreille. Il aimerait sans nul doute entendre ce que Laurent Fabius a dit un jour de Jean-Marie Le Pen : qu’il posait les bonnes questions, mais proposait de mauvaises réponses. Mais dans son obsession identitaire qui réécrit l’histoire à contre-courant de la recherche historique solide et engage une guerre culturelle dont on voit d’aucune manière le bout – parce que cette guerre-là n’a pas de « bout » autre que l’épuration ethnique –, Éric Zemmour pose-t-il vraiment les bonnes questions, ou les engage-t-il, si même elles ont une part de vérité, dans un cul-de-sac ? Un député Les Républicains, irrité que les candidats à l’investiture du parti se couchent devant lui en reprenant chacun son programme, a peut-être trouvé la formule la plus juste : Zemmour ? « Un gamin qui prétend être un grand écrivain qu’il n’est pas. Un grand historien qu’il n’est pas. Un grand politique qu’il n’est pas. Un grand patriote qu’en réalité il n’est pas4. »
Son livre autoédité s’achève sans surprise sur une grande promesse : « Nous sommes engagés dans un combat pour préserver la France telle que nous la connaissons, telle que nous l’avons connue. Ce combat nous dépasse tous et de lui dépend l’avenir de nos enfants et petits-enfants. Il concerne aussi ceux qui nous précédés, qui ont forgé la France dont nous avons hérité, la France si belle que nous aimons et que le monde entier admire, ces ancêtres à qui nous devons reconnaissance et respect, alors que nous ne cessons de les abreuver d’insultes et de reproches, ces ancêtres à qui nous devons de préserver la France telle qu’ils nous l’ont léguée. Nous sommes là pour perpétuer l’histoire de France. Pour ceux d’hier et ceux de demain, il ne s’agit plus de réformer la France, mais de la sauver. La France n’a pas dit son dernier mot. » L’avenir de la France est son passé : un programme exaltant, non ?
- 1. Étienne Girard, Le Radicalisé. Enquête sur Éric Zemmour, Paris, Seuil, 2021.
- 2. Voir Héloïse de Neuville et Mikaël Corre, « Vincent Bolloré, un industriel que rien n’arrête », La Croix, 14 novembre 2021 ; Raphaëlle Bacqué et Ariane Chemin, « Comment Vincent Bolloré mobilise son empire médiatique pour peser sur la présidentielle », Le Monde, 16 novembre 2021.
- 3. Dans La France n’a pas dit son dernier mot, Zemmour raconte avoir été sollicité début 2016 par Sens commun, groupuscule catholique et politique issu de la Manif pour tous, pour qu’il se présente à la primaire de la droite avant l’élection présidentielle de 2017. Devant son refus, ils s’adressent à Henri Guaino, puis rallient François Fillon… L’anecdote en dit plus sur l’idéologie de Sens commun que sur Zemmour.
- 4. Cité dans Sarah Bellouezane et Solenn de Royer, « Débat Les Républicains : l’ombre d’Éric Zemmour n’en finit pas de planer sur la droite », Le Monde, 22 novembre 2021.