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Notes de lecture

Dans le même numéro

La Chine et la Grande Guerre de Li Ma

septembre 2019

Trois aspects se dessinent à la lecture de ce livre : la Chine comme théâtre d’opérations de la Première Guerre mondiale, avec le siège de Qingdao et l’invasion du Shandong par les Japonais contre les troupes coloniales allemandes de septembre à novembre 1914 ; l’envoi d’environ 140 000 travailleurs en France, dont 1 500 à 2 000 mourront pendant leur transport, de maladies ou suite à des bombardements ; la participation de la Chine à la conférence de paix de ­Versailles, où l’inaction des grandes puissances face à l’impérialisme japonais mènera au mouvement du 4 mai 1919 et à la non-signature du traité de Versailles par les diplomates chinois. Deux événements que ­l’auteure identifie comme les premiers actes d’affirmation extérieure de la Chine après une série de défaites militaires et de traités humiliants commencée en 1839. Le pays récupère sa souveraineté sur le Shandong en 1922 et entre la même année dans la Société des Nations. L’ouvrage fait par ailleurs découvrir la mémoire d’une main-d’œuvre chinoise en théorie volontaire, en réalité considérée comme coloniale et par conséquent méprisée par les autorités françaises et britanniques. Peu de monuments rappellent leur passage, hormis une statue à Saint-Quentin (Aisne) inaugurée en novembre dernier. Signalons cependant les mots d’Emmanuel Macron lors de sa visite en Chine le 8 janvier 2018 : «  Beaucoup aujourd’hui reposent sur notre sol. À quelques mois de la commémoration de la fin de ce conflit mondial, je veux que nous nous souvenions d’eux, qui furent nos frères dans ces heures tragiques.  »

CNRS, 2019
360 p. 25 €

Louis Andrieu

Cinéphile, il écrit sur le cinéma, les contenus audiovisuel et les images dans la Revue Esprit depuis 2013.

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Le sens de l’école

Le dossier, coordonné par Anne-Lorraine Bujon et Isabelle de Mecquenem, remet le sens de l’école sur le métier. Il souligne les paradoxes de « l’école de la confiance », rappelle l’universalité de l’aventure du sens, insiste sur la mutation numérique, les images et les génocides comme nouveaux objets d’apprentissage, et donne la parole aux enseignants. À lire aussi dans ce numéro : un inédit de Paul Ricœur sur la fin du théologico-politique, un article sur les restes humains en archéologie et un plaidoyer pour une histoire universaliste.