Pierre Hassner et la lucidité sur la « fin de l'histoire »
Pierre Hassner a été un penseur majeur des relations internationales et de leur évolution entre le XXe siècle et le XXIe siècle. Il fut l'un des premiers à s’opposer à la thèse de Francis Fukuyama sur la fin de l’histoire, et à alerter sur les risques d’éclosion de nouveaux conflits dans le monde post-guerre froide. Esprit vous propose de redécouvrir ses analyses, que la guerre en Ukraine a rendues plus actuelles et pertinentes que jamais.
 | Une révolution aux lendemains difficiles (entretien)Pierre Hassner · Octobre 2009 Bref moment d'euphorie, l'effondrement du bloc soviétique donna une issue pacifique à la guerre froide. Mais il obligea aussi à reconsidérer des questions oubliées ou contenues jusqu'alors : que devenait le projet européen ? Que pouvait-on espérer de la « communauté internationale » ? Comment faire face aux nouvelles formes de conflits et de violences non conventionnelles qui traversent les frontières ? |
 | Droits de l’homme, nationalisme et rapports de force : Tchétchénie, Kosovo, TibetPierre Hassner · Mai 2008 Comment les gouvernements occidentaux, pris entre leurs intérêts et leurs principes, peuvent-ils différencier leurs approches diplomatiques dans ces trois situations sans céder au cynisme ? |
 | Trois interprétations sur l'avenir de la violencePierre Hassner · Octobre 2001 Quel sera l'avenir de l'État moderne ? Une nouvelle « économie de la violence » se dessine, qui voit se multiplier les acteurs : groupes terroristes, milices privées, etc. Cette situation ne signifie pas tant la disparition des États et de leurs armées régulières, que la complexité et l'intrication croissantes des formes d'affrontements en ce début de XXIe siècle. |
 | Kosovo, Balkans, Europe : brève rencontre ou mariage durable ?Pierre Hassner · Mai 2001 La chute et l'arrestation de Milosevic ont relancé la thèse de la symétrie des responsabilités entre Serbes et Albanais. La Serbie retrouve une respectabilité internationale tandis que la minorité albanaise est présentée dans de nombreuses chancelleries comme le facteur d'instabilité dans la région. L'évolution parallèle du Kosovo, de l'Albanie et de la Macédoine vers plus de démocratie se fera sur le fil dans les années qui viennent. |
 | De l'ex-Yougoslavie aux débats sur la dissuasion : les métamorphoses de la violencePierre Hassner · Novembre 1995 Comment faire la paix ? À cette interrogation dont l'actualité était brûlante dans les années 1990, en ex-Yougoslavie, en Irlande ou au Proche-Orient, répond une autre question que le débat sur la dissuasion nucléaire a relancée : comment faire la guerre - cette guerre à laquelle on prédit aujourd'hui « un bel avenir » ? |
 | Les intrus. Théorie et pratique des relations internationales devant le problème des réfugiésPierre Hassner · Février 1995 Si la question des réfugiés est devenue centrale, c'est parce qu'elle met en relation trois dialectiques chères à Pierre Hassner : celle des minorités, des frontières et des migrations ; celle de la démocratie, de l'État de droit et des droits de l'homme ; et enfin celle de l'État républicain, de l'organisation internationale et du droit cosmopolitique. |
 | Où vont les relations internationales ? (entretien)Pierre Hassner · Décembre 1992 La fin de la guerre froide a consacré le triomphe de l'Occident libéral. Cependant, de nouveaux problèmes surgissent, et sa capacité à les résoudre apparaît limitée. Le nouveau visage du monde est marqué par les fragmentations ethniques et régionales et une instabilité croissante. Un « nouveau Moyen-Âge » semble se mettre en place, plus flexible mais aussi plus incertain que l'ordre ancien. |
 | De Maastricht à SarajevoPierre Hassner · Juillet 1992 Pour Pierre Hassner, l'Europe ne fut pas à la hauteur de ce qu'implique le projet européen, au regard du devoir de solidarité qui s'imposait à elle, et qui concernait en premier lieu l'accueil des réfugiés provenant d'ex-Yougoslavie. |
 | L'Europe et le spectre des nationalismesPierre Hassner · Octobre 1991 Le nationalisme populiste est devenu, après l’effondrement de l’URSS, la principale source d’inquiétude en Europe, en particulier en Yougoslavie. Mais les nouvelles entités nationales sont moins une menace que les risques d’attitudes xénophobes ou racistes vis-à-vis des immigrés et des travailleurs étrangers. Les difficultés de l’Est européen pourraient bien être aussi les nôtres. |
