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Michel Deguy, DR
Michel Deguy, DR
Dans le même numéro

La poétique des reliques de Michel Deguy

juil./août 2022

L’œuvre de Michel Deguy, récemment disparu, propose une réappropriation des grands motifs mythologiques et religieux qui habitent notre passé. Entre fidélité et trahison, hommage et réécriture, cette poétique des reliques, soucieuse de faire parler la latinité de la langue française, essaie d’y retrouver quelque chose de sacré, de transcendant pour notre époque.

« L’espérance confie que t’attend un pays dont cet amour d’écrire est l’acte de naissance1. »

L’œuvre que nous lègue Michel Deguy est pour le moins intimidante. Elle est celle, variée et foisonnante, d’un poète, philosophe et traducteur, à même de circuler magistralement dans l’immense « archive océanique des croyances humaines et de leur lexique2 », matière de tant d’œuvres littéraires et plastiques. En effet, « la poésie n’est pas seule », et il s’agit de convoquer « tous les arts et lettres de la parole3 » soustraits à la seule investigation sociopolitique.

Laissant de côté la part d’une poésie d’une aridité souvent purement réflexive – elle n’a pas manqué de faire l’objet de brillants et érudits commentaires –, nous voudrions surtout montrer comment cette œuvre qui, à l’instar de celle de Bonnefoy, fait le constat d’une poésie désormais orpheline des dieux, décidée à « en rabattre » sur l’ambition orphique d’autrefois, n’en reste pas moins, jusque dans la teneur fortement critique de son lyrisme, soucieuse de dessiner les contours d’un « testament renouvelé4 ». Il y va d’abord d’une immense confiance dans le pouvoir dire de la langue, de sa capacité à épuiser le dicible le plus inouï, à contre-courant donc d’une modernité dont Michel Deguy ne partage pas la vocation au silence. Un langage riche des mille tours que lui prodigue une rhétorique non pas « restreinte » mais générale reste pour lui la scène primordiale de la littérature, via « le mystère du comme5 ». Or « le Léthé est en crue6 », tonne le poète : on connaît ses coups de colère de plus en plus percutants contre l’emprise d’un « capitalisme culturel7 » qui nous rêve mieux enchaînés encore devant l’image que le sont les prisonniers de la caverne de Platon. L’urgence est donc d’un retour non pas à mais sur la Fable : ressaisir cette grande affaire des « reliques » à l’usage d’une poétique contemporaine, soit « mettre les choses du passé en phrases d’aujourd’hui8 ».

Dans cette crise des grandes formes de la culture occidentale, il a continué, inlassable poète de l’énumération, de la citation, à « fouiller les reliques », dans un besoin inextinguible de la Fable.

Michel Deguy, qui avoue volontiers un mode de composition sérielle, revient inlassablement, d’un recueil à l’autre, sur cette tâche, véritable programme qui entend questionner les modalités d’un « transfert » des philosophèmes, mythèmes et théologèmes. Il ne faut surtout pas les laisser à la patrimonialisation, ou à une mythologie de pacotille, celle de « l’antifable infantile9 » de Disney. Cette re-configuration, transposition en poésie, tour à tour exaltante ou déchirante – elle peut laisser « l’âme désolée » face à la butée de la mort –, est l’œuvre de l’imagination, qui opère le transfert dans les mots, par les mots : une poétique du rapprochement qui peut dès lors allier « très ailleurs et très près10 ». Ce programme, entre fidélité et trahison, dont la référence à La Pietà Baudelaire11 reste un passage obligé, assure l’aller-retour (fusion et tensions comprises) entre le poème de circonstance, « son empirisme perçant12 », et ces traces mnésiques qui entraînent le passé vers l’avant et « les mythes dans le tourment13 ». L’attachement du poète à la terre fait de Deguy le premier grand poète d’une écologie poétique14 hospitalière qui, elle aussi, entend ne rien laisser hors du filet des mots anciens qui restent « le seul rite15 », dépôt précieux d’une humanité invitée à sceller une nouvelle « arche d’alliance par le défilé de nomination sous l’urgence de fin de monde qui a commencé16 », et ce en vue d’un plus d’intensité, d’humanité, de partage. Dans cette crise des grandes formes de la culture occidentale qui a clos l’espace du « théo-logico-politique », selon le diagnostic de son ami Jean-Luc Nancy, il a continué, « à contre Léthé », inlassable poète de l’énumération, de la citation, à « fouiller les reliques17  », dans un besoin inextinguible de la Fable, fût-elle « décapitée » de sa majuscule…

Le bruit de notre histoire

Ce dont le poète se fait d’abord « déférent mémorant18 », c’est une langue française, maternelle, dont il mesure le délitement fatal comme l’un des modes de la sortie du langage en général. On n’insistera pas sur le nombre grandissant des avertissements lancés par Deguy sur une trahison servilement entretenue par la complaisance médiatique. Il défend une éducation « classique » qui a fait de lui un héritier de la fable et de la grande mythologie occidentale gréco-latine19.

Dans le cadre de notre réflexion, il s’agit surtout de rappeler que ce n’est pas tant la langue qui intéresse l’écrivain que ce que « l’être parlant » en fait ou peut faire avec. Il ne s’agit pas de communication, mais d’œuvre. La langue, mesurée à l’aune de l’œuvre, est dite de Molière, de Dante, de Shakespeare : « La manière dont peut battre une langue, c’est le poème qui la révèle20. » Cette langue française, il se plaît non seulement à en éprouver l’architecture, la syntaxe, la phrase, mais à en épuiser, librement, en poète, toutes les ressources : les mots ne manquent pas ; rien d’indicible21. De là découle son attachement au sens, au logicon : « Jamais les mots seuls ne nous séduisent, c’est par le sens que nous sommes requis de revenir à eux22. » Deguy partage volontiers le credo qui, de Platon à aujourd’hui, hante la poésie : parler, c’est se souvenir, et l’on ne se souvient bien que dans la langue. D’où son souci de « (ré)ausculter » la langue française, son parler grec – ainsi de « ce beau mot grec écologie (le séjour et la parole) 23 » qu’il relit justement à l’aune de son étymologie  – et surtout son parler latin – la place du latin et de la latinité dans l’œuvre de Deguy est intimement reliée à sa formation : fidélité à un héritage personnel et collectif, celui de sa génération, qui débouche sur un devoir de mémoire.

Il s’agit d’une « question de filiation », rien moins qu’« identitaire » ou « conservatrice », qui emprunte beaucoup à la « relique » latine : « J’écris mes reliques. Desolatio Consolatio en est une. Ce sont mes mots latins. » Cette « grande affaire du latin » est aussi pour lui « une histoire de culture profonde », un héritage collectif qui intéresse et devrait alerter, insiste-t-il, les responsables politiques : « Nous sommes une langue latine, nous sommes d’une provenance latine, et puisque nous nous retournons toujours vers la provenance, comme Orphée qui se retourne en montant, mieux vaut alors ne pas perdre Eurydice24 ! » Ce souci de réemployer les reliques langagières, en puisant dans la mémoire de la langue française, est déjà acte de « piété ». Il ne doit pas s’entendre au sens traditionnel d’un retour au passé : cette mémoire rencontre le présent ; sa puissance figurative scelle un événement de langage, ici et maintenant. Elle fait accourir le lointain pour que « la circonstance » reçoive des mots anciens son aura rayonnante ou tragique. Partout, les mots tissent leur toile ; partout métaphorisée, la chair du monde se fait verbe : « J’essaie de renverser le grand théologème johannique du “verbe se faisant chair” ; je propose la formule suivante : et la chair se fait verbe25. » Ce propos illustre remarquablement cette dialectique de fidélité et de trahison, profanation et relance, au cœur d’une poétique des reliques.

Conserver et transformer ?

« Je ne brûle pas ce que j’ai adoré. Et comme il s’est perdu, je le change en sa perte26. » Il ne s’agit surtout pas de procéder à une re-mythologisation ou à une re-théologisation, car l’adieu est sans retour – « Le temps de la Nature Pythie est clos. Pour cet âge du monde, n’est-ce pas un autre livre qui doit être ouvert, comme on change d’école27 ? » –, mais de reconfigurer les traces vives, métamorphosées, des anciennes croyances. La question du deuil, désolation sans consolation, orchestre ce double mouvement : abandon du sacré et son écho (présence de son absence) dans un « poème astreint à l’épiphanie de l’absence28 » : « Il y a longtemps, je dois le dire, que je ne crois plus à tout ceci, qui est si magnifique, Splendor Veritatis et j’en ai l’âme désolée29. »

Reste le déluge de larmes : « répétition sans doute du moment évangélique, quand il pleure sur les siens, sur le monde, sur l’univers30 ». La question des théologèmes reste prégnante dans la poésie de Deguy : « Annonciation, Résurrection, Ascension : qu’est-ce que tout ça peut bien vouloir dire, pour nous aujourd’hui ? » –,  étant entendu que ce qui est devenu incroyable « n’en n’est pas moins ineffaçable31 ». Chaque recueil offre la réponse en reportant la grille d’un contexte sur un autre contexte. Ainsi de la Résurrection, proposée comme une tâche éthique, quand il s’agit – c’est la vocation hospitalière du poème – de « regarder les êtres de rencontre en frères ressuscités32 » (phrase où l’on perçoit aussi bien l’écho du poème de Villon, « Frères humains… »). Ainsi de l’Annonciation qui, avec la belle figure de l’Ange, devenu « l’ange de la poésie », occupe une place conséquente dans l’œuvre de Michel Deguy : sa métamorphose, ici-bas, ne va pas sans une tendre ironie. Il faudrait pouvoir citer tout entier ce beau poème, L’Ange33. L’ange garde ses fonctions évangéliques : « il annonce, il accompagne, il garde ». Mais la question posée est : « Qu’est-ce qu’un ange parmi nous ? » Dès lors, « c’est l’homme avec des ailes […]. Chrétiennes, assurément, les ailes de cet ange ne sont pas – ne sont plus – ces grandes ailes enveloppantes, aux écailles chromatiques, orthodoxes, ailes d’Annonciateur tombant du ciel. […] Elles sont, et sont à peine, corporelles. […] Ailes battant comme un nouveau-né […]. C’est son hélice, son propulseur – un petit moteur à transcendance. Elles lui font une surnature dans le dos […]. Il reste à terre avec nous  ».

C’est à bon droit qu’Henri Meschonnic a pu évoquer « l’inactualité34 » de Michel Deguy, lui qui ose parler de la piété antique et de la piété chrétienne, et qui peut écrire « le poète pieux essuie la face : il expose son âme attentive, et parfois elle retient l’empreinte de la face mémorielle ».

Les mythèmes de la fable païenne font également l’objet d’un transfert qui en rabat sur l’aura d’autrefois, à l’instar de « ce lambeau d’allusion orphique35 » qui traverse furtivement le poème À ma femme disparue en mort. Jamais la vision n’est orpheline d’un lointain langagier, signe que souffle « l’esprit de poésie ». L’autorité du temps attachée à la relique ajoute à la circonstance une trace de ce que Hölderlin appelait « l’ampleur pédagogique du sacré », d’autant plus précieuse quand c’est sur la figure la plus humble qu’en rejaillit l’éclat. Ainsi du poème Sortant de Saint-Pierre de Rome, j’écris36 : « Dans une pièta il y a aussi une chiffonnière / De l’aube qui tend à d’autres un déchet son trésor /Et ainsi dans toute chiffonnière à l’aube / Il y a une pièta qui tend un fils à l’espace / À l’aube un scribe sur l’épaule / Qui signe la pierre ou le poème de pitié / Et le destine aux contrariés. »

Comme chez Baudelaire, le poème est riche du rapport symbolique, simultané de tout ce qui est au quotidien. Il se fait offrande pieuse pour ces figures douloureuses : Andromaque captive, la servante au grand cœur, le cygne piétinant dans la boue, la négresse amaigrie et phtisique – toutes figures qui demandent, dirait Bonnefoy, « la promesse de l’allégorie ». Le poème de Deguy prend le relais : la résistance à l’abaissement de l’âme et au dépérissement du cœur est dévolue à la prosopopée, figure à même de faire entendre la voix du « dieu inconnu en tout », car « quelque être que tu sois, tu n’es pas infigurable37 ». D’où l’amertume à voir profanée l’offrande rituelle, hospitalière, devenue « mendicité » dans l’échange muet, dévoyé, entre Indiens et Occidentaux38. Dans tous les cas, de « l’amure de foi à l’amure d’incroyance », le poème maintient l’indispensable leurre de la transcendance, mais une transcendance pour le monde, dans le monde, à l’usage de l’homme, car la responsabilité poétique est de « rapatrier en l’homme les oxymores divins qui lui reviennent pour le surhumaniser39 ». Ce programme « du meilleur ici-bas » se développe sur fond d’une illusion déchirante de lucidité : « Pour moi, je creuse l’écart, la dissension – entre la dénonciation des façons de dire superstitieuses et, d’autre part, la transposition en poésie, donc la “traduction”, de toute croyance anéantie et transposée dans son leurre et sa fragilité : comme on ment à un mourant et qui le sait40. »

« Comment transformer en enchaînant41 ? »

À cette question, la réponse de Michel Deguy fut celle d’une fidélité au Livre, dans un recours extrêmement « contemporanéisé » à la mémoire. De ces « grands tons mémorables où notre audiance de la langue s’est formée42 », il a su préserver une forme d’emphase, un certain souffle, à l’instar de ce vent du Cimetière marin de Valéry, dont il dit qu’il est « “Vent de Dieu”, vent paraclet, c’est sur un ton théologique que je le dramatise43 ». Nonobstant son ralliement à la modestie de ton et de contenu, de mise dans le redéploiement critique du lyrisme moderne, c’est très souvent la fermeté de ton, la persistance de la rhétorique d’un haut-dire qui anime ses plus beaux textes (voir le sort qu’il fait, à telle ou telle occasion, au suffixe trans- : mouvement, transport, danse). Jean-Luc Nancy faisait justement remarquer que sa voix même gardait quelque chose de la clamor antique.

Solidaire de la déréliction du sujet moderne, Deguy était aussi un observateur attentif au glissement d’une modernité technique et scientifique dans l’inculture et la fascination pour l’image iconique, l’écran total… Et le voyageur infatigable qu’il a été lui donnait l’occasion de mesurer l’avancée d’une « -terrestration », alliée commode d’une marchandisation du monde qui creuse les différences entre les nantis et les autres. Son ultime souci fut d’exposer ces deux régimes, comme en témoigne l’ample clausule du poème En Amazonie : « La fresque du “déluge” pour une Sixtine contemporaine tenterait de montrer ensemble la clochardisation mégalopolique de la misère […] et le narcissisme anthropomorphique de la secte Disney44. »

Il faut ultimement revenir à cette poétique du « comme », chère à Deguy, à son souci figuratif, métaphorique de « ramasser tout » : la comparaison débouche sur une « comparution universelle45 ». Dès lors, rien n’échappe à la prolixité poétique, au « recensement du multiple ». En effet, si « la circonstance est la Muse  », le poème J’appelle Muse fait défiler dans une longue séquence anaphorique, avec « l’exactitude poétique de la terre  », tout à la fois le plein, splendide, et le vide, désespérant, du monde, et « l’innommé des espèces encore cachées qui attendent à leur tour de monter à la clairière des hommes46 ». Pour le poète soucieux de « re-vastation », c’est d’une nouvelle alliance, « antidosis d’une langue et d’un monde47 » qu’il s’agit. Aussi bien le dernier mot de cette leçon poétique revient, comme il se doit, à la fable : « Comprenez-vous qu’il faut de toute urgence, avant qu’il soit trop tard, changer les livres en notre âme, faire monter dans l’arche toutes les figures, traduire, traduire sans relâche les paraboles en poèmes, en citations pour nos circonstances, en entretiens, en ordinaires du jour, traduire dans nos langues les révélations, nous approprier le divin, interpréter l’esprit, “surhumaniser”48. »

  • 1. Michel Deguy, « Seuil », Poèmes de la presqu’île [1961], dans Donnant Donnant. Poèmes 1960-1980, Paris, Gallimard, coll. « Poésie/Gallimard », 2006, p. 35.
  • 2. M. Deguy, La Fin dans le monde, Paris, Hermann, 2009, p. 171.
  • 3. Ibid., p. 209.
  • 4. M. Deguy, « Rapprochements », Gisants [1999], dans Comme si Comme ça. Poèmes 1980-2007, Paris, Gallimard, coll. « Poésie/Gallimard », 2012, p. 108.
  • 5. M. Deguy, « Ma vie/Le mystère du comme », Ouï dire [1966], dans Donnant Donnant, op. cit., p. 114.
  • 6. M. Deguy, « Il s’agit bien de l’Antiquité ! », dans Jacques Bouineau (sous la dir. de), L’avenir se prépare de loin, Paris, Les Belles Lettres, 2018, p. 67.
  • 7. M. Deguy, « Notes d’un voyage vers le Grand-Référent » [1980], dans Donnant Donnant, op. cit., p. 400-410.
  • 8. M. Deguy, « Les reliques », dans Le Sens de la visite, Paris, Stock, 2006, p. 272.
  • 9. M. Deguy, « Disney-World », Jumelages [1978], dans Donnant Donnant, op. cit., p. 307.
  • 10. M. Deguy, « Le sujet du poème, sujet à poèmes », Aux heures d’affluence [1993], dans Comme si Comme ça, op. cit., p. 151.
  • 11. M. Deguy, La Pietà Baudelaire, Paris, Belin, 2013.
  • 12. M. Deguy, « Armor », Poèmes de la presqu’île, dans Donnant Donnant, op. cit., p. 39.
  • 13. M. Deguy, « Sibyllaires », Gisants, dans Comme si Comme ça, op. cit., p. 415.
  • 14. M. Deguy, Écologiques, Paris, Hermann, 2012.
  • 15. M. Deguy, « Le seul rite… », Tombeau de Du Bellay [1973], dans Donnant Donnant, op. cit., p. 257.
  • 16. M. Deguy, « Lisière », Jumelages, dans Donnant Donnant, op. cit., p. 316.
  • 17. M. Deguy, L’Énergie du désespoir, ou d’une poétique continuée par tous les moyens, Paris, Presses universitaires de France, 1998, p. 126.
  • 18. M. Deguy, « Art poétique 166 », Airs [1979], dans Donnant Donnant, op. cit., p. 423.
  • 19. Deguy a fait, avec beaucoup de tendresse et de verve, dans une conférence donnée au lycée Henri-IV, la genèse de cette éducation, à toutes les étapes de son parcours : M. Deguy, « Macte animo, generose puer », dans Cécilia Suzzoni et Hubert Aupetit (sous la dir. de), Sans le latin…, Paris, Fayard, 2012, p. 209.
  • 20. M. Deguy, Actes, Paris, Gallimard, 1966, p. 47.
  • 21. Voir sa réponse à Primo Levi dans M. Deguy, L’Énergie du désespoir, op. cit., p. 333.
  • 22. M. Deguy, « (Un sixième de l’hexaméron) », Pièces détachées 2000-2007, dans Comme si Comme ça, op. cit., p. 421.
  • 23. M. Deguy, « En Amazonie », L’Impair [2000], dans Comme si Comme ça, op. cit., p. 355.
  • 24. Entretien avec M. Deguy, « L’expérience pensive du poème », dans Aliocha Wald Lasowski (sous la dir. de), Pensées pour le nouveau siècle, Paris, Fayard, 2008, p. 229-230.
  • 25. M. Deguy, La Fin dans le monde, op. cit., p. 168.
  • 26. M. Deguy, L’Énergie du désespoir, op. cit., p. 337.
  • 27. M. Deguy, « Adieu », Poèmes de la presqu’île, dans Donnant Donnant, op. cit., p. 45.
  • 28. M. Deguy, « Le roman du poème », dans Donnant Donnant, op. cit., p. 50.
  • 29. M. Deguy, À ce qui n’en finit pas [1995], dans Comme si Comme ça, op. cit., p. 206.
  • 30. Ibid., p. 194.
  • 31. M. Deguy, « La croyance suspendue », dans Roger-Pol Droit (sous la dir. de), Les Grecs, les Romains et nous. L’Antiquité est-elle moderne ?, Paris, Le Monde Éditions, 1991, p. 408.
  • 32. M. Deguy, La Fin dans le monde, op. cit., p. 170.
  • 33. M. Deguy, « L’ange », dans Le Sens de la visite, op. cit., p. 382-383.
  • 34. Henri Meschonnic, Pour la poétique V. Poésie sans réponse, Paris, Gallimard, 1978, p. 163.
  • 35. M. Deguy, À ce qui n’en finit pas, dans Comme si Comme ça, op. cit., p. 193-194.
  • 36. M. Deguy, Aux heures d’affluence [1993], dans Comme si Comme ça, op. cit., p. 152.
  • 37. M. Deguy, À ce qui n’en finit pas, dans Comme si Comme ça, op. cit., p. 311.
  • 38. M. Deguy, « En Amazonie », L’Impair, dans Comme si Comme ça, op. cit., p. 354.
  • 39. M. Deguy, L’Énergie du désespoir, op. cit. p. 335.
  • 40. Ibid., p. 341.
  • 41. M. Deguy, « Il s’agit bien de l’Antiquité ! », dans J. Bouineau (sous la dir. de), L’Avenir se prépare de loin, op. cit., p. 72.
  • 42. M. Deguy, Poèmes et tombeau pour Yves Bonnefoy, illustrations de Michel Canteloup, Le Vaudreuil, La Robe noire, 2018, p. 20.
  • 43. M. Deguy, « Le vent se lève », Gisants, dans Comme si Comme ça, op. cit., p. 117.
  • 44. M. Deguy, « En Amazonie », L’Impair, dans Comme si Comme ça, op. cit., p. 356.
  • 45. M. Deguy, Actes, op. cit., p. 45.
  • 46. M. Deguy, « J’appelle Muse », Actes, op. cit., p. 196-197.
  • 47. M. Deguy, « Lisière », Jumelages, dans Donnant Donnant, op. cit., p. 316.
  • 48. M. Deguy, À ce qui n’en finit pas, dans Comme si Comme ça, op. cit., p. 296.

Cécilia Suzzoni

Professeure honoraire de chaire supérieure au Lycée Henri IV, Cécilia Suzzoni est la fondatrice et présidente d'honneur de l'Association le latin dans les littératures européennes (ALLE). Elle a notamment dirigé, avec Hubert Aupettit, l'ouvrage Sans le latin (Fayard, 2012)

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