
L’écologie pour tous
La progression de la conscience de la crise écologique s'est heurtée à l'inertie des institutions. Pour que l'écologie devienne universelle, il faut reconnaître la diversité des acteurs et des approches.
En juin 2015, le pape François publiait Laudato si’, une encyclique consacrée aux questions environnementales et sociales. Les liens entre le dérèglement du climat, notre « bien commun », la perte de biodiversité due à l’activité humaine et la dégradation de la vie des personnes y étaient rassemblés autour de la notion d’« écologie intégrale ». Pour « sauver la maison commune » (la planète), le chef de l’Église catholique proposait une écologie qui ne dissocie pas la crise environnementale de la crise sociale. Le remède passait alors par des solutions intégrales au sens où « elles prennent en compte les interactions des systèmes naturels entre eux et avec les systèmes sociaux ». Le pape affirmait l’écologie comme une question universelle puisque les dérèglements actuels concernent l’ensemble des sociétés. Mais aussi et surtout parce que lutter contre cette crise implique un projet commun partagé autour de valeurs communes de justice, de frugalité et de renoncement au modèle de développement actuel.
En décembre de cette même année, l’ensemble des États des Nations unies adoptaient à Paris, lors de la Cop21, le premier accord « universel » sur le climat – universel au sens où l’accord avait été adopté par l’ensemble des États et reposait donc théoriquement sur un diagnostic et des prin