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Dans le même numéro

Les nouveaux dazibao

Représenter la lutte contre l’épidémie en Chine

décembre 2020

Les autorités chinoises ont veillé à ce que les images et informations qui circulent glorifient la victoire du peuple chinois sur l’épidémie, mais elles ont également renoué avec la violence de la Révolution culturelle.

Le dimanche 26 janvier 2020, deux amis chinois de passage à Paris déjeunent à la maison. Contrairement à ce qui était prévu, l’homme arrive seul, sans sa femme et sa fille. Cette dernière est grippée, il n’est pas question de nous contaminer. En effet, depuis quelques jours, la rumeur qui bruissait sur l’existence d’une nouvelle grave maladie contagieuse en Chine a été confirmée officiellement. La conversation a donc roulé principalement sur cette maladie mystérieuse. Nos amis devaient-ils rentrer en Chine ? Malgré leur inquiétude, tous deux ont finalement choisi d’y retourner, principalement pour des raisons familiales. Avant de partir, ils ont essayé d’acheter des masques, mais les pharmacies parisiennes avaient déjà toutes été dévalisées par des Chinois. De retour dans leurs villes respectives loin de Wuhan, leurs premiers messages racontent qu’il est interdit d’aller nulle part sans masque. Mais il y a un problème : les masques sont introuvables en Chine aussi.

La suite, on l’a tous vécue, bien que de manière différente selon les sociétés. Si le contexte épidémique extraordinaire a favorisé partout des discussions et des circulations de messages et publications divers sur Internet, en Chine, on a vu surgir des illustrations poursuivant la tradition des dazibao, ces affiches en grands caractères placardées en masse lors des mouvements politiques qui ont rythmé la vie chinoise pendant toute l’époque maoïste, et qui avaient totalement disparu depuis les réformes, au début des années 1980. Certaines images m’ont semblé significatives et ainsi dignes d’être analysées pour réfléchir à la validité d’une parole désabusée énoncée par de nombreux Chinois, à savoir que leur pays est en train de retourner à l’extrémisme de la Révolution culturelle (1966-1976).

Glorifier le combat

L’État chinois contrôle de plus en plus profondément les nouvelles diffusées dans les médias officiels, et ce qui n’est pas validé en haut lieu est souvent qualifié de rumeur, comme cela a été le cas pour les premiers messages non officiels à propos de ce nouveau virus. Dès le 30 décembre 2019, le docteur Li Wenliang, ophtalmologue à l’hôpital central de Wuhan, diffuse l’information d’une nouvelle maladie, grave et transmissible d’homme à homme, auprès de quelques collègues. Questionné par la police le 3 janvier 2020, il est accusé d’avoir propagé de fausses rumeurs. Dans la culture communiste chinoise, il doit se rétracter en signant une « lettre d’admonestation », nouvelle formule des autocritiques en vigueur dans les années 1940 avec un paroxysme pendant la Révolution culturelle, par laquelle il s’engage à ne pas recommencer sous peine de poursuites. Avec le recul et vue de nos rives occidentales, cette menace à l’encontre de la diffusion de l’existence d’une maladie qui va rapidement devenir une pandémie paraît incroyable. Pourtant, cela est courant en Chine et n’étonne personne là-bas.

Mi-janvier, Li Wenliang, contaminé lors de l’exercice de son métier, tombe lui-même malade, et décède le 6 février 2020, à 34 ans. En signe de respect, sa photo circule largement en ligne, parfois avec la mention : tiandi buren (天地不仁), une parole extraite du Livre de la voie et de la vertu de Laozi, qui peut se traduire de cette manière dans le contexte de pandémie : « Ciel et terre n’ont pas été bienveillants. » Très rapidement, cette photo est suivie en ligne d’un dessin, cependant vite supprimé par les nettoyeurs de l’Internet chinois.

Le dernier message public de Li Wenliang, publié peu avant sa mort, aurait comporté la parole suivante : « Pour être en bonne santé, une société ne devrait pas comporter une seule voix. » Sur le dessin tiré de la photo, le masque devenu bâillon en fil de fer barbelé symbolise l’interdiction d’énoncer toute parole libre.

C’est d’abord la glorification du peuple chinois réussissant sa lutte contre le virus qui doit dorénavant circuler.

En effet, c’est d’abord la glorification du peuple chinois réussissant sa lutte contre le virus qui doit dorénavant circuler, comme cela transparaît dans une bande dessinée de propagande nommée « Grande illustration de la lutte contre le coronavirus », publiée sur le site du Quotidien du peuple le 2 avril. Elle est ensuite amplement relayée en ligne avec la mention : « Le Quotidien du peuple vient de diffuser une photo qui étonne les citoyens ! » Par sa taille, cette image est prévue pour être consultée facilement sur un téléphone portable. Elle illustre l’arrivée du virus à Wuhan, symbolisée par sa pagode de la Grue jaune, peu avant le départ des migrants pour fêter le Nouvel An en famille. Elle glorifie ensuite le combat mené par tous, qui aboutit à la victoire en un temps record. Voici quelques extraits de cette immense fresque.

Le plan du ciel

Esthétiquement et techniquement parlant, les dessins, probablement réalisés sur ordinateur, sont incontestablement réussis. Concentrons-nous à présent sur ce qu’ils montrent et disent, et sur ce qu’ils ne montrent ni ne disent.

L’arrivée du virus est imputée au « ciel », à travers des éclairs et des coups de tonnerre soudains, malmenant la sérénité des voyageurs se préparant à rentrer en famille fêter le Nouvel An. Le ciel, dans la tradition chinoise, est la puissance cosmique fondamentale. Ciel et destin sont souvent synonymes, et une traduction courante de la maxime ci-dessus (« le ciel avait un autre plan ») est « le destin est imprévisible ». L’apparition du « ciel/destin » en tant que moteur cosmique surplombant les hommes est assez originale dans un journal communiste. S’ensuit cette parole si anodine du virus : « Je suis arrivé tout doucement » – soudaine, impromptue, insidieuse, hors de tout contrôle, cette venue enlève toute responsabilité aux humains. Car c’est bien cela qu’il faut retenir : rien n’a pu être fait pour contenir cette épidémie que personne n’a vue venir, parce qu’elle a été orchestrée par le ciel.

Dès lors, il appartient aux humains de se liguer pour combattre la maladie, heureusement avec l’aide du dieu du feu et du dieu du tonnerre, qui nomment les hôpitaux bâtis en un temps record1.

Le combat est héroïque, et les dessins reflètent fidèlement les informations divulguées par les médias officiels, pendant les deux mois de confinement de Wuhan. Les travailleurs sont magnifiés, le sacrifice de chacun est souligné, depuis l’enfant qui pleure car sa mère part faire son devoir jusqu’au mari policier qui déclare à sa femme infirmière : « À ton retour, je te promets de faire le ménage pendant un an ! » À trois reprises, les chiffres officiels sont présentés : tant de cas déclarés, tant de morts, tant de guéris. Les hommes représentent les vecteurs d’autorité et les guerriers : le scientifique officiel Zhong Nanshan, puis tous les ouvriers, policiers, soldats ; les femmes, elles, se sacrifient et aident les autres comme médecins et infirmières. Mais encore, chacun prend sa part : les médecins sont épuisés, les livreurs apportent des choses de première nécessité, les professeurs enseignent en visioconférence, les gens sont confinés… Enfin, arrive le grand jour où les hôpitaux peuvent être démantelés. La vie reprend son cours : les livraisons de toutes sortes reprennent en masse, on peut se passer de faire le dîner le soir car le restaurant d’en dessous a rouvert, les jeunes se remettent à conter fleurette. Et la petite fille solitaire du dernier dessin fait des bulles avec un jouet dont la forme est indiscernable, peut-être une grenouille, un écureuil – ou une chauve-souris ? Sous la protection bienveillante de la pagode de la Grue jaune, dans un parterre de cerisiers du Japon en fleur signalant le printemps, est acté le retour au « rêve chinois » évoqué dans les dernières images : consommation, insouciance, légèreté.

L’expérience paraît finalement assez anodine : la souffrance n’y est jamais frontale, bien qu’elle soit parfois indirectement évoquée, non par pudeur, mais parce que tout élément « négatif » n’a droit de cité dans ce type de communication que pour y être combattu, comme le montrent les mains nues qui reçoivent un masque. La mort est présente à travers le nombre de décès et dans une courte séquence où une jeune fille verse une larme en envoyant des fleurs blanches vers le ciel étoilé, sous la mention : « Certains sont tombés et ne se sont pas réveillés. » L’absence de toute référence idéologique directe est à remarquer : ni le Parti, ni aucun dirigeant n’y sont montrés. Cependant, la société hypercontrôlée est parfaitement dévoilée : policiers, soldats, gardiens en tout genre sont bien présents. « Camarade, ne bouge pas ! » dit un policier en prenant la température sur le front d’une personne. Pour rentrer dans son village barricadé, un migrant doit implorer qu’on lui ouvre la barrière.

La teneur globale du message semble être la suivante : le ciel a envoyé un défi aux hommes qui, malgré quelques pertes, l’ont relevé victorieusement. L’avenir est dans le rêve chinois, représenté par les bulles d’une petite fille solitaire, volant sous des arbres en fleur vers le ciel.

Bien sûr, on peut faire d’autres interprétations : d’abord, la fresque représente évidemment une réécriture de la bataille contre le virus du point de vue des dominants ; paradoxalement, ces derniers sont absents, et c’est bien le peuple lui-même qui est glorifié pour ses sacrifices. Ensuite, on peut être frappé par les accents religieux, voire mystiques, se manifestant dans l’évocation du ciel, dans celle des dieux du feu et du tonnerre nommant les hôpitaux parce qu’ils sont traditionnellement des dieux exorcistes pourfendeurs des maladies, dans les nombreuses colombes blanches voletant – symboles universels de paix et de pureté –, et enfin dans la pagode bouddhiste, présente au début et à la fin. Comment se fait-il que la propagande chinoise doive recourir à des clichés religieux et cacher le communisme et le Parti, les commanditaires de cette fresque ? Comment peut-on interpréter la petite fille solitaire du dernier dessin ? Ne pourrait-on pas y voir signifié le souhait chinois profond d’atteindre à l’individuation loin des foules pour vivre dans un monde idéal, en accord avec une nature bienveillante, sous une protection divine ?

Retour à la Révolution culturelle

Cependant, la douceur extérieure relative de cette fresque disparaît avec fracas dans des caricatures d’une violence extrême livrées sans retenue en ligne fin avril, critiquant la romancière Fang Fang et le docteur Zhang Wenhong2.

Le journal du confinement de Wuhan de Fang Fang, publié chaque soir en ligne, a été le seul récit relatant librement les sentiments d’une écrivaine confinée. Il a été lu et transmis massivement. Parfois supprimé, il a incité à de nombreux débats de soutien, puis de rejet, quand, les éditions chinoises ayant rejeté toute publication en Chine, Fang Fang a conclu un contrat avec des éditions non chinoises. Dès lors, considérée comme traître, elle est traitée dans des termes abjects datant de l’époque de la Révolution culturelle. Sur le dessin, travestie comme un chien, objet de haine et de mépris, elle est accusée par trois jeunes gens la pointant avec un doigt, un pinceau et une plume, la jeune fille tenant une lampe rouge, le tout sur un fond de drapeaux rouges. C’est bien l’écriture libre qui est dénoncée unilatéralement par les tenants d’un communisme rouge revenant sur le devant de la scène par les « nationalistes maoïstes » via les réseaux sociaux. Une caricature datant du mouvement de critique contre Lin Biao et Confucius lors de la fin de la Révolution culturelle en 19743 semble avoir inspiré l’auteur de celle contre Fang Fang.

Les deux caricatures sont composées sur un format et des postures très semblables : trois jeunes gens, jeune fille au milieu, tiennent trois objets accusateurs représentant des armes contre ce qui est dénoncé. L’ancien dessin montre pinceau, pelle et balai ciblant un tas de vieux papiers sur les mots : « Gagnons la guerre du peuple contre Lin [Biao] et Kong [fuzi, Confucius] » ; le nouveau dessin présente pinceau, plume, doigt accusateur et une lampe-tempête tenue à bout de bras, ciblant une Fang Fang représentée en chien méprisable sur les mots : « À bas ce chien courant de l’impérialisme, traître à la patrie, Fang Fang. » Les deux images utilisent le contraste entre le rouge révolutionnaire et les couleurs sombres relevées par du blanc. En revanche, si l’ardeur révolutionnaire est bien lisible dans les yeux et les attitudes des jeunes de la Révolution culturelle, elle semble absente de ceux des jeunes modernes, dont l’un porte même des lunettes, objet autrefois honni car révélateur du statut d’intellectuel. Diffèrent aussi les vêtements ouvriers des jeunes révolutionnaires remplacés par des tenues modernes, bien bourgeoises, comme le signalent la minijupe et la cravate. L’époque a changé et, effectivement, Confucius est revenu à l’honneur ces dernières années. Pourtant, les jeunes mènent toujours le combat sous la direction des drapeaux rouges.

Une deuxième caricature dénonce également l’esprit libre d’une autorité scientifique, le docteur Zhang Wenhong, représenté un peu comme un moustique à écraser, tenu par une main rouge – communiste donc.

La Chine actuelle reste une société du secret. Malheur à ceux qui transgressent les consignes !

La raison de cette attaque ? Zhang Wenhong, directeur du service de maladies infectieuses d’un hôpital de Shanghai, est extrêmement populaire, bien plus que l’officiel Zhong Nanshan, représenté dans la fresque du Quotidien du peuple, pour ses prises de paroles réalistes et parfois humoristiques. II est violemment attaqué sur les réseaux sociaux, parce qu’il a proposé aux parents chinois de donner à leurs enfants du lait et des œufs pour le petit-déjeuner, à la place de la traditionnelle bouillie de riz, pour renforcer leur immunité. Ces propos ont été considérés comme une traîtrise vis-à-vis de la culture chinoise.

Quels que soient les arguments et leur validité, ces attaques visent des personnes populaires, parce qu’elles ont révélé au grand jour ce qui n’aurait pas dû l’être. La Chine actuelle reste une société du secret, où la parole publique officielle travestit ou utilise le mensonge pour cacher ce qui ne doit pas être dit. Malheur à ceux qui transgressent les consignes !

Les deux caricatures ont pourtant été dénoncées en ligne par Zhao Shilin, professeur à la retraite, ancien membre du Comité central du Parti communiste chinois. Selon Zhao Shilin, ces caricatures signent un réel retour à l’extrémisme et à la sauvagerie : « C’est exactement le même processus de critique que pendant la Révolution culturelle : subversion des notions de bien et de mal, renversement des valeurs morales, incapacité à tenir un discours logique et raisonné, étiquettes infamantes et propos insultants, autant d’innombrables tactiques bien organisées, soigneusement déployées, avec effet d’écho ; les auteurs en semblent complètement fous, comme dopés à l’adrénaline4. »

La bonne santé

Ce qui se passe actuellement en Chine revient certainement en arrière sur tous les combats pour la liberté et la démocratie entamés depuis le début du xxe siècle, portés par de nombreux acteurs, y compris le Parti communiste chinois à son origine. Depuis l’ère des réformes, dans une Chine apaisée, nombreux encore sont ceux qui ont continué sur cette lancée, malgré Tian’anmen en 1989. Bien qu’aujourd’hui, la société numérique développe encore plus la surveillance de masse et favorise la circulation d’images terribles, elle n’a pourtant pas encore réussi à entraver ces espérances. C’est précisément ce qu’a demandé Li Wenliang, représentant en cela les masses chinoises : que la Chine devienne une « société en bonne santé », c’est-à-dire où il n’y aurait pas qu’une seule voix.

Cette demande est tellement profonde que, malgré le tournant de plus en plus autoritaire, le journal de Fang Fang a pu continuer à paraître, certes avec des difficultés, et que la photo de Li Wenliang a pu circuler, de même que sa caricature bâillonnée, malgré les fossoyeurs d’Internet. Même dans la fresque officielle du Quotidien du peuple surgissent – peut-être à l’insu de ses réalisateurs et commanditaires – des éléments troublants : pourquoi le Parti est-il absent ? Pourquoi faire appel au religieux ? Et le souhait de la petite fille – représentante elle aussi des larges masses ? – n’est-il pas finalement celui de faire advenir un individu libre dans un monde vivable ?

Si le mouvement politique actuel est un réel recul, il reste que l’idée de liberté est cependant toujours là, comme un horizon à atteindre ; chaque fois qu’elle est bafouée, des voix ou des stylos se lèvent pour le dénoncer, selon les moyens de chacun. Li Wenliang, Fang Fang, Zhang Wenhong, Zhao Shilin, la petite fille, tous ceux qui font circuler les publications, et tous les autres qui ne peuvent rien dire, n’arrêtent pas de le penser, de le dire et le montrer.

  • 1.Tian Zhaoyuan, historien et folkoriste, indique dans The Paper (27 janvier 2020) que ces termes ne sont pas des noms de lieu et ont été choisis sciemment pour leur portée symbolique : le dieu du feu est un grand ancêtre de la région de Chu où est situé Wuhan, les dieux du feu et du tonnerre sont des divinités exorcistes, maîtrisant les épidémies dans toute la Chine ; en outre, le feu et le tonnerre, dans les théories des huit trigrammes et des cinq éléments, sont des forces ayant la capacité de combattre le mal. Ces dénominations ne représentent pas de la superstition, mais « une force spirituelle qui, grâce à l’activation de notre culture ancienne et de nos traditions, nous aide à faire face à la difficulté présente ». L’expert étant muet sur le terme de « mont », ajoutons que celui-ci est souvent utilisé pour nommer des temples taoïstes.
  • 2.Probablement mises en ligne courant avril par des extrémistes nommés en chinois des « gauchistes maoïstes », ces caricatures ont disparu depuis.
  • 3.« Critiquer Lin Biao, critiquer Confucius ». Le maréchal Lin Biao, ancien bras droit de Mao, est mort dans un accident d’avion dans des circonstances non élucidées lors de sa fuite de Chine vers l’URSS en 1971. Le mouvement politique déclenché en 1974 associe ce renégat et Confucius : tous deux sont rendus coupables des maux qui accablent la Chine lors des dernières années de la Révolution culturelle.
  • 4.Cet article, intitulé « Un mouvement politique ? Encore un mouvement politique ! » et publié le 27 avril sur www.ipk-media.com, est traduit et présenté en français par la sinologue Brigitte Duzan le 9 mai 2020 sur www.chinese-shortstories.com. Brigitte Duzan compare les deux caricatures avec d’autres, datant de la période maoïste et de la Révolution culturelle, pour en montrer l’inspiration, et traduit l’article de Zhao Shilin en explicitant ses références politiques et littéraires.

Catherine Capdeville-Zeng

Professeure d'anthropologie et d'études chinoises à l’INALCO, elle a notamment dirigé, avec Delphine Ortis, Les Institutions de l'amour (Presses de l'INALCO, 2018). 

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